30 janvier 2007

Le temps politique

A la veille de ces élections présidentielles dont nous sommes déjà saturés avant d'avoir eu vent du programme politique des candidats, et surtout de leur vision de l'avenir, une analyse parue dans le Monde en ce début d'année. Edifiant.


Les paradoxes du temps politique, par Jean-Louis Andreani

LE MONDE 01.01.07 16h08 • Mis à jour le 01.01.07 16h09
Les politiques vont de plus en plus vite, comme tout le monde. L'instantanéité leur dicte souvent sa loi, le court terme tend à devenir l'horizon commun. La pression de médias toujours plus nombreux, la généralisation des nouvelles technologies qui déversent un flot continu d'informations en temps réel sur des citoyens, eux-mêmes de moins en moins patients, contribuent à créer un sentiment d'urgence encore accentué par les facteurs propres au champ politique.

Depuis 1981, toutes les élections législatives, sans exception, ont débouché sur une alternance. Le quinquennat a raccourci l'horizon présidentiel. Il est en outre admis qu'un nouveau gouvernement ne dispose plus de l'assise populaire suffisante pour faire passer des réformes difficiles après un an et demi, au maximum. Ce sera le cas pour le nouvel exécutif issu des élections de 2007. Les politiques sont donc pris dans une sorte de vertige de la performance, tenaillés par le besoin d'obtenir le plus vite possible des résultats visibles, quitte à ce qu'une priorité chasse l'autre.

Or le temps nécessaire à la décision et à l'action politiques ne cesse, lui, de s'allonger. La démocratie prend du temps. Temps politique, administratif, technique... Chaque étape impose ses délais. La volonté, louable, de perfectionner en permanence la République, de prendre en compte tous les intérêts, risques et aspects des problèmes, dans une société de plus en plus complexe, fragmentée, délicate à manier, est à la source d'obligations supplémentaires, de procédures nouvelles, toutes dévoreuses de temps. A l'orée de l'été 1936, après la victoire du Front populaire, dans la foulée des accords de Matignon, signés le 7 juin, sont instaurées deux semaines de congés payés et la semaine de 40 heures. En moins de trois semaines, la loi est rédigée, votée et publiée au Journal officiel, le 26 juin.

Au printemps 1981, après la victoire de la gauche, l'accord sur la 5e semaine de congé et les 39 heures est conclu dans la nuit du 17 au 18 juillet. Il faudra six mois pour que l'ordonnance soit publiée au JO du 17 janvier 1982. Encore le gouvernement a-t-il évité, par cette procédure, une discussion parlementaire sur le fond, à la différence de son prédécesseur de 1936.

Tout, aujourd'hui, est long. L'élaboration des lois, règlements, et même de certains décrets est souvent soumise à des consultations obligatoires, soit autant de délais. Dans le champ économique et social, après la mésaventure de Dominique de Villepin pour tenter d'imposer à la hussarde le projet de CPE, l'idée que la rédaction d'un projet de loi important doit passer par une concertation préalable fait son chemin. On ne peut que se féliciter de cette promotion du dialogue social. Mais il faudra y consacrer encore un peu plus de temps.

Au demeurant, l'appétence bien française pour la loi plutôt que pour le contrat, soulignée en son temps par Michel Rocard, et aujourd'hui par Lionel Jospin ou Jacques Chirac, est elle-même l'une des sources de l'inflation législative. Cette profusion est devenue l'un des fléaux de la République, surtout avec des lois de plus en plus touffues.

Compte tenu, précisément, de l'afflux de textes qui encombrent le Parlement et créent une file d'attente, en particulier en début de législature, le parcours ordinaire d'un projet de loi prend des mois : depuis les arbitrages interministériels et le tour minutieux des circuits politico-administratifs intéressés pour le valider jusqu'à la censure éventuelle du Conseil constitutionnel, en passant par les fameuses "navettes" parlementaires. Avec parfois des bouchons supplémentaires quand l'opposition joue l'obstruction.

Après la promulgation, vient enfin le temps des décrets. Et celui-là aussi peut être très long. Souvent une loi ne vaut que par ses décrets d'application. Or c'est le lieu où se conjuguent difficultés techniques, freins administratifs et obstacles politiques. D'autant qu'à l'inverse des régimes précédents les rédacteurs de la Constitution de la Ve République, qui se méfiaient du Parlement, ont fixé dans l'article 34 la liste des domaines qui relèvent de la loi. L'article 37 précise que tout le reste est l'affaire du règlement. Conséquence : pour rattraper le terrain perdu sur l'administratif, le législateur entre dans les détails. La loi, de plus en plus lourde à manier, suppose de nombreux décrets. Dans ce contexte, plus une loi est délicate et contestée, plus les décrets peuvent tarder. La loi littoral de 1986 en fournit un exemple célèbre : l'un de ses décrets d'application est sorti en 2004 !

Enfin, la construction européenne a encore complexifié nos processus politiques. La transposition en droit national des directives de l'Union fait partie du quotidien des parlementaires et de l'exécutif. Ces textes s'inscrivent parfois dans des modes de raisonnement très différents des usages français. Outre, parfois, des réticences de fond, la perplexité de l'administration se traduit alors par des délais supplémentaires - qui sont reprochés à la France -, pour venir à bout de l'ajustement entre la lettre bruxelloise et l'esprit français.

VISIBILITÉ MÉDIATIQUE

Les élus locaux se plaignent, eux, de délais et difficultés croissants pour débloquer des aides pourtant accordées dans le principe, à cause de l'enchevêtrement des dispositifs à l'échelle régionale, nationale, européenne. Sur le plan de l'équipement du territoire, plus personne n'imagine d'implanter une infrastructure importante, telle qu'un aéroport, sans prévoir des mois de concertation avec les riverains. La loi a créé, début 1995, la Commission nationale du débat public, chargée d'organiser de longues discussions sur les projets les plus importants. Outre les délais techniques et réglementaires, des années peuvent se passer entre la conception d'un projet d'équipement et sa mise en oeuvre, si des associations, que leur cause soit juste ou non, sont assez armées pour mettre en oeuvre toutes les voies de recours.

Le choc entre la dictature du court terme dans les esprits et la réalité du temps démocratique se produit ainsi partout. Il peut être source de paralysie ou développer des effets pervers, comme la recherche d'une visibilité médiatique immédiate au détriment de l'efficacité à long terme.

En 1974, Georges Pompidou chargeait son premier ministre, Pierre Messmer, de commencer la construction de la ligne TGV Paris-Lyon. L'âge de la grande vitesse s'était ouvert dès 1955. La ligne fut inaugurée en 1981 par François Mitterrand. Aujourd'hui, il faudrait reconstruire les banlieues. Faire entrer les prisons dans le XXIe siècle. Mais, aux prises avec les contraintes d'un temps élastique, qui s'allonge et se raccourcit à la fois, la République peut-elle encore lancer des chantiers de trente ans ?

Jean-Louis Andreani
Article paru dans l'édition du 02.01.07.

21 janvier 2007

Scotland, Perpinyà, Africa : des îlots de fraternité, le défi de l'Age du Verseau

Commencer l’année sous le signe du « religieux »... Vous et moi, vous avec moi et réciproquement, afin de créer un petit îlot de fraternité ; un îlot à la rencontre d’autres îlots plus lointains... Ce sera le monde de demain et c’est déjà aujourd’hui pour ceux qui sont les plus réceptifs. Un défi, en somme. « Le XXIème siècle sera religieux ou ne sera pas ». Cette phrase prêtée à André Malraux a fait l’objet de bien des interprétations. Entrés dans ce siècle tant redouté et à la fois tant espéré, nous pouvons commencer à percevoir de quoi il relève. Le mot religieux vient du latin religare qui signifie relier. L’homme des Temps Modernes Il ne bénéficie plus des avantages que lui conféraient le cosmos platonicien. L’homme se conçoit désormais faussement comme une créature de surface. Il vit au-dessus du globe terrestre lequel est entouré de vide... et demain dans quel état sera l’atmosphère de la Terre si son comportement de consommateur/pollueur n'évolue pas ? Confronté aux mauvaises nouvelles de l’astrophysique et des actualités, l’homme contemporain doit se réveiller ! Il va bientôt quitter l’ère des Poissons pour faire l’expérience de celle du Verseau, l’ère de l’individuation, pour emprunter à C.G. Jung, et aussi celle de toutes les fraternités et de l’expérience de l’Autre. L’Homme encore balbutiant est en train de franchir ce nouveau niveau de conscience et c’est ce franchissement qui dérègle la Terre, et beaucoup d’humains aussi. Certains sont déjà prêts et vont ouvrir la marche. Rappelons qu’un Age astrologique s’étend sur une durée de 2160 ans ! L’Homme devra désormais faire l’expérience de relations dans l’inter-dépendance. L’enjeu sur le plan horizontal (au niveau de l’humanité) sera l’apprentissage de la fraternité. Malgré leurs différences, les hommes réussiront-ils à nouer des relations au-delà de l’échelle de la tribu ? De petits îlots de fraternité se dessinent ici et là, le plus souvent dans le secteur associatif. On ne peut que souhaiter que ces îlots se rejoignent de façon accélérée quand il s’agira de notre survie à l’échelle mondiale. Après le divin transcendant,l'Homme va développer le divin immanent. Jim Kerr et Charlie Burchill son inséparable guitariste, les Ecossais des Simple Minds, groupe mythique des années 80, et Cali le Perpignanais chantant en duo « Mandela Day », un hommage à Nelson Mandela et à sa lutte contre l’apartheid. Scotland, Perpinyà, Africa : une belle démonstration de générosité et de fraternité. Musique, voix et joie dans les cœurs et sur les visages sincères, car seuls les musiciens et les musiciennes ne peuvent tricher. Allez écouter de la musique, courrez donc assister à des concerts intimistes, classiques ou de variétés, peu importe. Vous verrez car entendre c’est voir. Ecosse, Pyrénées-orientales et Pays Basque (France), Afrique : par mes deux grands-mères, je suis liée aux Pyrénées et aux deux Saints Jean l'Evangéliste et Jean le Baptiste. C’est sur ces terres frontalières imprégnées de spiritualité que j’ai pour la première fois conçu ma vocation d’astrologue et d’occultiste. Mon patronyme vient, quant à lui, d’ancêtres voyageurs et explorateurs. Partis d’Ecosse et, pour certains, transitant par Belle-Île, ils se sont déployés sur les continents lointains : vers le Levant et aussi vers le Nouveau Monde. Ils ont donné leur nom au cap Cantin de la mer d’Océanie et à celui plus connu du Maroc, au Nord de la ville de Safi. Je suis donc un curieux mélange tout à fait assumé d’intériorité et d’ascèse et aussi de goût pour l’exploration, qu’elle soit horizontale ou verticale, tournée vers l’ancien ou prométhéenne. Toute relation qui se veut durable doit être construite et intégrer une part d’imprévu. C’est ainsi que j’ai régulièrement joué sur l’apparence et le contenu de mes pages web. Cette fois, et afin de célébrer ces temps sensibles à venir (2008-2012), je ferai plus encore... Someone, somewhere, in summertime... Je n’ai pas froid... Vive 2007 !
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