24 décembre 2009

Avatar et la Nouvelle Lune du 16 décembre 2009

La jouissance anticipée de facultés dont on ne peut encore que rêver...
La sortie en salles d’Avatar, le nouveau film écrit et réalisé par James Cameron, a été programmée le jour de la Nouvelle Lune à 24°40 Sagittaire en conjonction du mystérieux Centre Galactique. Il s’agit d’un évènement très important, au-delà d’une simple révolution cinématographique.

Notre Soleil est perdu entre deux bras de la Voie lactée (la galaxie) et tourne approximativement en 240 millions d’années autour du Centre Galactique situé dans la constellation du Sagittaire. Ce point de l’espace, actuellement à 26°59 Sagittaire, n’a été découvert qu’en 1974. Il est identifié depuis peu comme un trou noir « supermassif » ayant une activité de création/destruction stellaire, et d’où émanent des ondes radio, des rayons gamma, X, et infrarouges qui traversent le champ électromagnétique de la Terre jusqu’à nous.

Symboliquement, ce cœur de la Galaxie est le « Soleil » de notre Soleil. Il est la source de Vie, notre origine céleste. D’après les premières interprétations astrologiques, il agirait comme une sorte de tour de contrôle galactique orchestrant les grandes orientations de la Terre et de l’espèce humaine. Tout transit majeur, toute lunaison sur ce point est de la première importance et est corrélé par des événements collectifs considérables.

Cette Nouvelle Lune du 16 décembre 2009, 12h03 GMT, a pour symbole sabian (25° Sagittaire) : « Un petit garçon joufflu sur un cheval de bois ». Dominante : la jouissance anticipée de facultés dont on ne peut encore que rêver.
Comme le petit garçon anticipe, peut être, le mouvement de l’acte sexuel sans s’en rendre forcément compte, ce symbole évoque une forme de simulation et de maturation grâce à l’imagination intervenant à l’échelon corporel et organique.

Ce long métrage spectaculaire, qui se veut à la fois épopée, love story, pamphlet écologiste et pacifiste, est l’aboutissement d’un script intitulé Avatar écrit par James Cameron lui-même dès 1995. Mais à cette époque, la technologie cinématographique était insuffisante pour réaliser le film, alors le projet n’a véritablement démarré qu’en 2005, avec un tournage en 3D relief (le spectateur en salle regarde le film en étant appareillé de lunettes spéciales) et une capture motion hyperréaliste ; soit au total quatorze années de patientes recherches, puis de travail, sans parler du budget colossal.

Vingt ans après les mystérieux fonds-marins d’Abyss (1989), James Cameron nous emmène, cette fois, dans un univers extra-terrestre fantastique.

En 2154, Jake Sully, un ancien marine paraplégique, est recruté pour se rendre à 4,3 années-lumière de la Terre, sur Pandora en orbite dans la constellation d’Alpha Centaure A, où de puissants groupes industriels exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre. Pandora est une exoplanète couverte de jungle luxuriante et peuplée par les Na’vi, une espèce humanoïde à la peau bleue vivant en harmonie avec la nature, mais considérée comme primitive par les Terriens.
Parce que l’atmosphère de Pandora est mortelle pour les hommes, ceux-ci ont créé le Programme Avatar, qui permet à des « pilotes » humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance. Ces avatars sont des hybrides créés génétiquement en croisant l’ADN humain avec celui des Na’vi.
Sous sa forme d’avatar, Jake peut de nouveau marcher et on lui confie une mission d’infiltration auprès des Na’vi, devenus un obstacle à l’exploitation du précieux minerai. Mais tout va changer lorsque Neytiri, une princesse Na’vi, sauve la vie de Jake. Ce dernier est recueilli par son clan, puis il va apprendre progressivement à devenir l’un des leurs et tomber amoureux de Neytiri. Il se retrouve alors en porte-à-faux avec les forces militaires terriennes et les Na’vi qui l’obligent à faire un choix en les menant dans une bataille épique qui devra sceller le destin du monde de Pandora.


Je vous invite à visiter le site officiel du film
http://www.avatar-lefilm.com/ ; à visionner la bande-annonce et plus particulièrement la vidéo montrant le travail des acteurs, surtout l’actrice principale. Cela afin de comprendre ce qu’a cherché à exprimer James Cameron au sujet du rapport au corps, et plus largement afin d’accéder à des niveaux d’interprétation du film plus subtils. Comme le suggère Jacques Morice dans sa critique pour le magazine Télérama, « rien n'empêche, par exemple, de penser que cette aventure n'est que pure hallucination (excès d'ecstasy ?) dans la tête de Jake. Il s'agit autant d'une guerre entre deux peuples qu'entre deux niveaux de réalité. L'un platement pragmatique, l'autre plus poétique, plus aérien, plus spirituel enfin. « Avatar », on le rappelle, est un mot sanskrit emprunté à la religion hindoue. »

« Je te vois ».
« A travers le reflet de l’univers capté par l’œil terrestre, l’œil céleste découvre le ciel dans le monde » (K.G. Dürkheim)

L’homme, voyageur et chercheur, à la fois fini et infini
Le Sagittaire est le signe ésotérique de la Terre présentant l’incarnation sur notre belle planète bleue comme un voyage, et le Terrien lui-même comme un voyageur, un aventurier, un explorateur.

Le Sagittaire est l’archétype du chercheur qui tente de répondre aux grandes questions de l’existence : Qui suis-je ? Pourquoi suis-je né ? Quelle est le sens de ma vie ?
Ne vous êtes-vous jamais déjà interrogé ainsi ?

Donner une signification au monde est fondamental pour l’être humain car il en va de la survie de notre espèce, si fragile. Combien d’années pour devenir autonome, combien d’années pour apprendre à marcher, à manger, à parler, à écrire et à lire ; combien d’années pour se reproduire !
A travers les millénaires, l’homme a survécu grâce à ses remarquables facultés d’adaptation, et aussi par cette capacité unique qu’il a de donner du sens à ses expériences et de savoir les communiquer aux autres.
Seul l’homme met du Sens dans le monde, du Sens dans l’Univers silencieux. En soi, c’est assez émouvant, et surtout très fascinant.

Afin de se doter d’un sens d’ordre universel, l’homme a élaboré des cosmologies, des mythes et des symboles destinés à interpréter les faits d’expérience. Et par ce sens qu’il donne au monde extérieur, c’est lui-même qu’il découvre et actualise. Ce que l’homme projette sur le monde extérieur, à l’image de l’arc et de la flèche du Sagittaire, c’est ce qu’il est intérieurement capable d’être. Et cela est infini. Car qu’est-ce que l’homme ? « Un possible éventail de puissances, la potence, oui, l’omnipotence, puisqu’il peut devenir tout. Qu’est-ce que l’homme ? Cet éventail lui-même, cette omnipotence. » (Michel Serres)

Nous sommes de passage dans ce monde pour y faire des expériences et co-créer en tant qu’esprit (lumière) dans la matière, et ces expériences et créations nourriront et élargiront notre conscience personnelle et aussi la conscience globale universelle. Car nous sommes immergés dans un grand champ d’énergie où tout est interrelié ; tout est un. Depuis déjà un siècle et les découvertes d’Einstein, nous savons que tout est énergie. Et ce nouveau paradigme qui commence à émerger partout sur la planète, telle une seconde réalité, marque l’avènement du Nouvel Age, celui du Verseau. Par notre corps que nous croyons opaque et circonscrit par la peau, et surtout par nos cinq sens physiques, « exotériques », nous avons l’illusion d’être séparés des uns des autres et de tout ce qui existe et nous entoure, mais par l’énergie-conscience en nous, nous sommes en vérité interconnectés. Tout inter-est, pour reprendre l’expression du maître zen vietnamien Thich Nhat Hanh.

Bien sûr, pour « l’homme naturel », enfant du monde spatio-temporel, accéder à cette nouvelle dimension qui se situe au-delà des cinq sens sollicite sa capacité d’abstraction et de symbolisation plus encore qu’elle ne l’a jamais été jusqu’ici. Or, que constatons-nous depuis quelques années, si ce n’est la déréalisation rapide du monde.

La lueur d’une autre « réalité », surnaturelle, pénètre maintenant la conscience de l’homme contemporain.

L’homme naturel, que nous sommes encore pour beaucoup, doit désormais opérer une triple métamorphose au niveau du corps, de l’âme et de l’esprit, afin de permettre à l’Etre de se manifester en lui, puis à travers lui. C’est ce que l’on appelle la « seconde naissance ». Car la vocation de l’homme est d’être le messager du divin dans le monde.

L’homme se découvre progressivement et réintègre la part céleste, surnaturelle, en lui

Il s’agit tout d’abord de modifier le rapport au corps ; non le corps que l’on a, mais le corps que l’on est, car l’homme occidental conditionné par la culture judéo-chrétienne est très embarrassé par le corps. Il le subit ; ce qui est finalement très paradoxal pour des Chrétiens qui, depuis le Nouveau Testament, savent pourtant que le corps aussi ressuscite à travers le corps glorieux ! Le corps est animé par un centre et mû par une force vivante (feu divin), et l’ensemble, la forme et la vie qui l’anime, est une « forme fluide, une fluidité formée ». Ainsi, grâce à l’entente harmonieuse de la forme et de la vie, l’homme peut développer la Présence par laquelle la forme est transparente à l’Etre dans l’ici et maintenant, et grâce à la verticalité de son corps, posture unique parmi toutes les espèces vivantes, l’être humain fait le pont entre la terre et le ciel.

L’homme doit aussi travailler sur l’âme, c’est-à-dire l’attitude du cœur, ce que l’on ressent, puisque sa part sensible a été complètement méprisée et refoulée en Occident. Dès lors, il n’est plus possible pour lui de s’orienter. S’orienter, un verbe qui signifie entrer en contact avec son intériorité, sa part d’« Orient », qui telle une boussole nous indique toujours le Nord magnétique, la bonne direction, la Voie.

Enfin, au niveau de l’esprit, l’homme occidental doit saisir qu’il est fondamental pour son évolution qu’il développe la conscience intuitive, la conscience intériorisée qui perçoit la vie qualitativement, aux côtés de la conscience objective, rationnelle et axée sur une réalité des faits, indépendante du sujet qui les vit, et à laquelle il s’est arrêté depuis le positivisme, s’enfermant ainsi dans le quantitatif et le matérialisme ; autrement dit, il se condamne à ex-ister, au lieu d’être, il se limite à son moi existentiel au lieu d’accéder à son moi essentiel.
Sur ce vaste sujet, je vous renvoie à l’œuvre de Karlfried Graf Dürckheim qui, bien avant Ken Wilber, a consacré une grande partie de sa vie au dégagement d’une Voie initiatique universelle favorisant le développement de « l’homme intégral » ; le Centaure ou Sagittaire.

Cet homme Nouveau est en construction. Parvenu au fameux stade de conscience du centaure où l’observateur-témoin transcende l’esprit et le corps, il aurait accès aux deuxième et troisième paliers de développement de la conscience humaine, au-delà de toute conceptualisation. Et cet Homme est tellement grand, que l’Ange lui-même ne le voit pas encore. Il s’agit là d’un long processus qui ne finira vraisemblablement jamais. Ce processus est déjà entamé ; pour preuve, les œuvres prophétiques que certains artistes réalisent avec leur œil intérieur...
Isabelle Cantin - Hridaya / décembre 2009 / Tous droits réservés


04 décembre 2009

Consultation « Intuitive », vendredi de 13h à 15h


Une consultation spirituelle de 25 minutes axée sur la conscience et la guérison
Par téléphone, le vendredi de 13h à 15h
En échange d’un don (pécuniaire) effectué après la consultation


"Intuitive"
portrait au crayon par Martine Michelet
musique de Hridaya - Isabelle Cantin


Je suis heureuse de vous annoncer la création d’une nouvelle consultation « intuitive » à partir du 18 décembre 2009 :
une consultation téléphonique spéciale, pour l’instant bi-mensuelle, qui aura lieu le vendredi de 13 h à 15 h. Prochaines dates : 18 décembre 2009, 8 janvier et 22 janvier 2010.
Exclusivement par téléphone, l’entretien durera 25 minutes, ce qui fera au maximum 4 consultations avec un battement de 5 minutes entre chaque.

Hormis votre prénom, je n’ai besoin d’aucun renseignement vous concernant.
Ce n’est pas une consultation astrologique.
Il s’agit exclusivement d’une consultation spirituelle axée sur la conscience et la guérison : en servant de canal à la Lumière, je me propose de vous aider à acquérir une vision élargie de vos expériences de vie difficiles, à entrer en contact avec votre Etre intérieur (et vos guides spirituels) au-delà de votre personnalité, ce qui vous permettra de (re)trouver le chemin de la joie et de l’harmonie.

Cette consultation n’est pas rémunérée au sens classique du terme.
Car en échange du service que vous recevrez, vous êtes libre de donner pécuniairement ce que vous voulez, après la consultation.
Sachez que le don est un acte invisible de pouvoir : donner affirme votre abondance et vous aide à vous sentir prospère. Par le don (et le partage), vous accédez à la prospérité en accordant vos vibrations à la corne d’abondance. Il s’agit d’une occasion de joie et de célébration. Donner vous rend fort.
Depuis toujours, le don est considéré comme sacré. Mais pour remplir sa haute fonction spirituelle, il doit être fait sans attaches, en évitant d’en faire mention (il demeure un secret entre le receveur et le donateur), et surtout il doit être un acte de gratitude envers ce qui vous procure une aide et une inspiration.
Ainsi, par votre don généreux, votre conscience se met à l’unisson avec celle de l’abondance universelle (les richesses de l’univers), et vous m’honorez en reconnaissant la valeur de mon travail effectué avec intention, conscience et compassion.
Les dons se font par paiement CB sécurisé (Paypal) ou par chèque bancaire, de préférence dans la semaine qui suit la consultation. Je vous remercie d’avance pour votre générosité et votre gratitude.

Maintenant, je vous invite à vous inscrire rapidement par mail (isabellecantin@voila.fr) en précisant éventuellement votre préférence horaire (13h, 13h30, 14h ou 14h30). Je répondrai aux quatre premiers inscrits en leur confirmant l’heure à laquelle ils pourront m’appeler vendredi 18 décembre, vendredi 8 janvier et 22 janvier 2010. Quant aux autres, je leur proposerai un autre vendredi (ou exceptionnellement un autre jour s’il y a des messages de grande détresse).

Les raisons pour lesquelles je lance une telle consultation en cette fin d’année 2009
Je crée cette consultation sous les vibrations de la Nouvelle Lune du 16 décembre 2009 à 24°40 Sagittaire qui se forme en conjonction du Centre Galactique et qui résonne avec plusieurs mi-points particuliers de mon thème natal : Vénus/MC (le soutien à autrui) Lune/Neptune (la médiumnité), Soleil/Mars (l’activité), Uranus/Chiron (la connexion galactique, la conscience supérieure employée à la guérison).
D’autre part, décembre 2009 est le mois où se forme la dernière triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron, cette configuration exceptionnelle du Nouvel Age qui ouvre un canal avec les sphères angéliques, les Etres de Lumière.Depuis quelques mois, j’avais dans l’idée d’aider d’une façon plus accessible les personnes qui sont en crise en ces temps difficiles, en cette période de transition vers un nouveau monde. Car je sais que beaucoup perdent leurs repères, que beaucoup ont peur et souffrent. Alors n’hésitez pas quelles que soient vos difficultés.

Isabelle Cantin - HRIDAYA / décembre 2009 / Tous droits réservés

26 novembre 2009

So light is her footfall


http://www.deezer.com/listen-4284291

So light is her footfall
She walks like a bird
She's an angel
Such a familiar stranger
I wish i could help her
she's in danger
She's all alone alone alone alone alone alone
all alone alone alone alone
So light is her footfall
She moves like a ghost
And i lost her
In the mist of dawn
She's alreaday gone
And i miss her
She's all alone alone alone alone alone alone
all alone alone alone alone
And i miss her
And i miss her
She's all alone alone alone alone alone alone
all alone alone alone alone
So light was her footfall
So light was her footfall
So light was her footfall
So light was her footfall...

Air, " So light is her footfall", extrait de l'album Love 2, 2009

23 novembre 2009

Sleeper, Lost in Dreams



Dans la symbolique des rêves, les ailes représentent une libération de forces créatrices, elles donnent la capacité de comprendre et de transcender la condition humaine. Dans les religions, les ailes apparaissent sur les anges, les fées, les esprits et les démons. Dans la mythologie, les créatures ailées sont souvent les messagers des dieux.

« Les ailes, écrit Hélène Renard dans son Dictionnaire des rêves, sont naturellement liées à la capacité de voler et symbolisent donc la liberté possible, la légèreté, le détachement, et, d’une façon plus générale, l’élévation spirituelle, l’élan vers l’infini, l’essor, l’aspiration vers le plus haut. »

Une personne n’ayant qu’une aile est perdue dans des rêves.
Elle dort ; elle sommeille.

Illustration : « Sleeper, Lost in Dreams » de James C. Christensen

30 octobre 2009

L'automne 2009 et notre cycle de destinée sociale

Comparer l’ingrès Balance du 22 septembre 2009 à son propre thème



Je suis saisie par la pertinence de ce que révèle la comparaison du thème d’équinoxe d’automne 2009 avec mon propre thème natal et celui de mes clients. Je vous invite à l’étudier vous aussi car vous en retirerez un éclairage précieux sur votre vécu.

Tout d’abord, déterminez où se situe dans votre thème la zone vide de l’ingrès Balance qui s’étend de 25° Poissons à 18° Cancer, car c’est là que vous devez agir, accomplir quelque chose ou résoudre un problème. C’est encore là, peut-être, que vous ressentez un manque ou que vous vous sentez inspirés.
Ensuite, regardez où tombe précisément le 18° Cancer qui est la position de Mars, la planète qui mène. Dans quelle maison de votre thème ? Voici le secteur de vie où vous allez, cet automne, prendre une ou plusieurs initiatives de nature intuitive ou motivées par l’instinct de préservation/conservation.

Enfin, localisez dans votre thème l’axe directionnel 23° Scorpion/Taureau.

Là où tombe le 23° Taureau est le but ultime ou l’influx d’inspiration, c’est-à-dire ce que l’on veut, un travail à accomplir ou un problème à résoudre. Il s’agit de votre secteur de vie qui connaît depuis mai 2000 le défi d’une nouvelle destinée sociale. C’est là qu’a pris naissance et se développe, pour vous, un nouveau sens d’intégration personnelle ou sociale d’une durée de vingt ans. Si la conjonction s’est formée, par exemple, dans votre maison IV, il peut s’agir de fonder une famille, de construire des bases personnelles sécurisantes qui vous permettront d’exprimer pleinement votre potentiel et d’apporter votre contribution à la société (en X).
Comme l’ont bien décrit Ruperti et Othenin-Girard, dans une vie qui s’étend au-delà de 60 ans, il y aura trois occasions de réorientation, de « s’adapter plus constructivement à notre environnement social, trois moments où un changement d’attitude sociale ou de profession sera peut-être nécessaire, où le courage de recommencer pourra être mis à l’épreuve ».

Le point opposé, 23° Scorpion, est la position de la Lune reliée à Mars et à Uranus en signes d’Eau. C’est donc du secteur de vie complémentaire à celui de la conjonction Jupiter-Saturne qu’émane la source du pouvoir : l’instinct combatif inspiré par l’idéalisme, l’optimisme ou la compassion afin de faire évoluer ou de révolutionner quelque chose ; des émotions passionnées nourrissant de nouvelles activités et générant une libération, par exemple.

A vous d’interpréter plus précisément les positions de Mars, de la Lune et d’Uranus, en fonction de votre situation personnelle et surtout de ce que vous avez initié à partir de l’année 2000. En ces temps difficiles, cette analyse peut vraiment beaucoup vous éclairer et vous aider, croyez-moi.

Illustration : anges de Raphaël.

Isabelle Cantin - HRIDAYA / octobre 2009 / Tous droits réservés

26 octobre 2009

L'automne 2009 et la présence angélique

Etude de l’ingrès Balance du 22 septembre 2009


Depuis quelques mois, une présence se fait de plus en plus manifeste sur mon chemin d’évolution et aussi dans le cadre de mes consultations : celle des anges ou des êtres de Lumière, ces entités non-physiques, peu importe comment nous les appelons, qui peuplent la dimension spirituelle et nous entourent. Ils nous soutiennent et sont toujours prêts à répondre à nos appels ou prières. Car nous ne sommes jamais seuls ; tout est interconnecté dans l’univers, comme nous l’enseignent la religion et la science. Nous sommes à la fois reliés au Monde physique et au Monde spirituel. L’Homme est le point de jonction entre la matière et l’esprit.

Il est vrai que je « transmets » maintenant des « messages » d’un type particulier pour certains de mes clients ; des guidances de ces entités supérieures. Mais parfois aussi ce sont mes clients eux-mêmes qui incidemment me révèlent qu’il se passe effectivement quelque chose. Ainsi, Angélique (!), une jeune femme venue me consulter la semaine dernière pour bénéficier d’une vision élargie sur sa situation m’a raconté interroger le ciel et adresser des prières à la voute céleste, elle qui pourtant ne croit pas au Dieu des religions. Très intéressée, je l’informe que nous sommes depuis le mois de mai sous les vibrations d’une configuration céleste très rare, une triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron qui ouvre un canal. Cela a commencé justement après le mois de mai, me dit-elle. Je reste sans voix une minute.

Bien sûr, il existe aussi des signes collectifs.
Parmi les livres de la rentrée littéraire, j’ai relevé un ouvrage : le « Jan Karski » de Yannick Haenel. Il s’agit d’une « fiction intuitive » ayant pour sujet l’incroyable destinée d’un homme « ordinaire », un résistant polonais qui devient en 1942 le témoin messager de la Shoa dans le ghetto de Varsovie, puis le témoin de la passivité (complicité ?) des Alliés. Au cours de la lecture de ce livre puissant – je ressens le besoin d’allumer une bougie dont je regarderai souvent la flamme, tel un rappel de la présence éternelle de la Lumière –, il m’apparaît de plus en plus évident que Yannick Haenel est le messager du messager ; qu’il existe un continuum et une boucle entre hier et aujourd’hui.

Puisque je suis astrologue, j’ai relevé un autre signe, codé cette fois dans l’ingrès du Soleil en Balance, le thème de l’équinoxe d’automne du 22 septembre 2009 à 21h20 GMT qui informe sur le climat des prochains mois.



Parmi les influences planétaires majeures de cet automne, nous avons la troisième opposition Saturne-Uranus, exacte le 15 septembre, et le premier carré Saturne-Pluton (degrés critiques), exact le 15 novembre 2009. Les vibrations épaisses du Carré en T Saturne-Uranus-Pluton reliées au Soleil font de ces trois mois, une période lourde et chargée sur le plan collectif, et peut-être aussi sur un plan personnel pour certains. Tensions, séparations, changements, révolutions, effondrement de vieilles structures puis régénération offrant de nouvelles opportunités, ouvrant sur de nouvelles perspectives. Dans ce tableau aux couleurs extrêmes, la conjonction Mercure-Saturne exhorte à penser comment incarner et structurer (Saturne) la nouvelle impulsion créatrice et libératrice (Uranus).
La Lune en Scorpion fait partie d’un Grand Trigone en signes d’Eau avec Mars en Cancer et Uranus en Poissons, et elle forme un carré à la triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron en Verseau qui est, avec le Carré en T Saturne-Uranus-Pluton, l’autre configuration majeure de cette rentrée 2009, toujours en orbe serré jusqu’en janvier 2010.
D’un côté, donc, une constellation de crise, très exigeante et sombre, et de l’autre, une constellation idéaliste et lumineuse.

Vénus, maîtresse du Soleil, se situe à 3° Vierge dont le symbole Sabian est : « Deux anges gardiens ». Dominante : Aide et protection invisibles en temps de crise.
Mais alors est-ce si grave ? Je suppose qu’il nous faudra faire preuve d’une grande force intérieure afin de supporter la crucifixion, dans le sens de s’unir à l’instant en s’abandonnant, de dire « oui » à ce qui arrive.
Vénus forme un semi-carré à Mars en Cancer, aspect de friction justement, mais elle forme aussi un trigone à Pluton en Capricorne, octave supérieure de Mars et symbole de la volonté supérieure, qui favorise la transformation et l’élimination de ce qui est « malade » et obsolète. Le trigone de Terre nous guide vers la présence à ce qui est, qui seule sera productive et épanouissante.
Dans ce thème d’ingrès, je remarque l’absence de l’élément Feu, l’élément opposé de la Terre ; cela confirme la nécessité de mobiliser ses propres réserves de force intérieure et de vitalité. Il ne faudra guère compter sur les événements et les situations extérieures pour s’enthousiasmer, pour trouver de la « chaleur » et avoir foi dans l’avenir. Le Feu en tant que métaphore de l’Esprit vient de l’intérieur, de notre capacité à transcender et à nous connecter à nos valeurs spirituelles.

Si on considère la forme (Gestalt) du thème, si on regarde celui-ci tel un tableau, c’est-à-dire comme un tout, alors la répartition des planètes à travers le zodiaque fait apparaître un « dessin » spécifique. Elles sont toutes contenues dans un angle de plus ou moins 240 degrés, soit les 2/3 du zodiaque. La zone vide s’étend de 24°25 Poissons (Uranus) à 17°08 Cancer (Mars). Il s’agit du type Locomotive de Marc Jones, autrement nommé Angle ouvert par Dane Rudhyar, et dont le dynamisme, l’efficience, l’auto-motivation, voire même aussi le mysticisme, sont la marque.

D’après Jones, le 1/3 vide est ouvert au flux extérieur et représente un sentiment prédominant de manque, de besoin, de problème à résoudre ou de tâche à accomplir. Ce sont donc, selon lui, des facteurs externes ou environnementaux qui génèrent l’activité, la dynamique. Pour Rudhyar, au contraire, l’angle vide se situant à l’intérieur de la psyché, il s’agit plutôt d’une zone d’inspiration, de transcendance, et donc de développement potentiel à condition, cependant, que la peur ne paralyse pas la croissance.

La planète qui mène vers le vide dans le sens des aiguilles d’une montre est le moteur de la locomotive. Il s’agit du point d’application du pouvoir vers lequel toutes les planètes suivent. Ainsi, Mars à 17°08 Cancer dont le symbole Sabian est : « Une poule gratte le sol en quête de nourriture pour ses poussins ». Dominante : Se soucier de son régime est indispensable au bon déroulement de nos activités extérieures. Comme le précise Rudhyar, toute activité où l’on a investi son énergie est symboliquement notre enfant. Il est ici question de « nourrir » et de surveiller le développement de celle-ci de façon pragmatique. Mars en Cancer évoque l’instinct de conservation et la ténacité dans la poursuite de ses objectifs.
Cet élan dynamique tend, bien sûr, vers un but qui est symbolisé par le mi-point de l’angle ouvert. L’énergie applique vers cette position qui forme avec le mi-point du plein un axe directionnel.

Le mi-point du plein est le centre de gravité du dessin qui focalise l’ensemble énergétique issu des différentes planètes. Il est l’émetteur d’activité et le récepteur de l’inspiration, si inspiration il y a à partir de l’angle vide tel que Rudhyar le conçoit.
Dans le thème d’ingrès, le mi-point du plein est occupé par la Lune à 22°20 Scorpion qui forme un Grand Trigone Eau avec Mars et Uranus, les deux astres qui respectivement mènent et terminent la marche de l’ensemble planétaire. La présence d’un Grand Trigone n’est pas systématique, mais idéale lorsque l’on a affaire à un type Locomotive qui regroupe toutes les planètes dans un angle de plus ou moins 240 degrés. Cette configuration en signes d’Eau tend vers la recherche d’harmonie universelle : elle met l’accent sur la santé, l’amour, le spirituel et l’espoir. La combinaison Lune-Mars-Uranus peut, en l’espèce, favoriser la poursuite d’actions en faveur de la liberté ou de la paix, une activité dirigée vers un progrès humaniste, social, de santé. Les maîtres-mots de cette Lune Scorpion émettrice de l’activité, ou réceptrice de l’inspiration émanant de l’angle vide, sont instinct, maîtrise, intensité et passion. Voilà qui est parfait pour « se battre » et faire avancer des réformes de nature à provoquer un bouleversement culturel majeur. On ne peut pas imaginer mieux non plus comme vecteur de vibrations éthérées car le Grand Trigone Eau tend à condenser des énergies universelles ou spirituelles pour un usage particulier.

Cette configuration est d’autant plus dynamique qu’elle reçoit un carré qui la met en action. Le Grand Trigone surmonte ainsi facilement son inertie naturelle pour être employé. La triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron en Verseau, qui est la configuration majeure du Nouvel Age, forme un carré à la Lune. L’instinct combatif est donc stimulé par l’idéalisme, par un grand rêve holistique (Jupiter-Neptune), et aussi par la compassion envers la souffrance (Chiron). Un pont (Chiron) vers les sphères angéliques (Jupiter-Neptune) se forme pour nous guider, nous inspirer et nous offrir une opportunité de guérison.

Dans ce dessin de type Angle ouvert, le mi-point du plein forme avec son point opposé, le mi-point du vide, un axe directionnel, en l’occurrence 23° Scorpion/Taureau.
Le mi-point du vide représente, soit le but ultime qui est le point d’application de toutes les énergies (ce que l’on cherche à obtenir ou à résoudre), soit l’influx d’inspiration selon Rudhyar. Il est d’ores et déjà fondamental de relever qu’il s’agit du degré de la conjonction Jupiter-Saturne de mai 2000 à 23° Taureau, laquelle a donné le ton d’un nouveau cycle socio-politico-économique arrivant à maturité cet été 2010.

Ainsi, l’automne 2009 est-il une période de transition majeure durant laquelle des actions et des réformes devraient être menées afin de bâtir des fondations solides et sécurisantes sur les plans financier (Bourse, banques, monnaies), agricole et environnemental (ressources naturelles et énergétiques, écologie), mais aussi, plus largement, de nature à nous harmoniser avec la Terre-Mère dans son acception de temple de l’Esprit, puisque ce cycle Jupiter-Saturne est le dernier de la triade de Terre avant plusieurs siècles. Nous connaîtrons bientôt l’apogée de tout ce que nous avons développé depuis l’année 2000 ; ce sera l’heure de la confrontation critique : qu’avons-nous fait pour permettre à l’homme d’habiter la Terre ? De la réponse à cette question dépend l’éveil spirituel de demain.
Car cet axe Taureau/Scorpion évoque aussi la levée du voile de l’illusion, ainsi que la transformation des désirs matériels en aspirations, puisque ce sont nos désirs et nos attachements qui nous enchainent à la roue des incarnations.
Dans le signe du Taureau, il est dit que l’homme suit la trace du Bouddha et s’éveille.

Illustration : détail d’un ange du peintre vénitien Lorenzo Lotto.

Isabelle Cantin - HRIDAYA /octobre 2009 / Tous droits réservés

11 octobre 2009

Obama prix Nobel de la paix : une surprise ?

Le 6 novembre 2008, soit deux jours après la victoire de Barack Obama aux élections présidentielles américaines, j'avais mis en ligne (sur ce blog et aussi sur YouTube) un diaporama un peu spécial : "Peace is not the opposite of war, but of fear", for everyone who is working for peace.

Il s'agit d'une de mes compositions musicales à laquelle j'ai associé le thème de la paix.
La musique évoque quelque chose de naissant, de fragile et de pur, encore hésitant (le piano), mais qui prend progressivement de l'assurance grâce au soutien, à l'amour (l'orchestre et la flûte).
Quant au diaporama proprement dit, vous reconnaitrez Picasso et Guernica, les oiseaux symbolisant ici la rencontre avec l'autre et l'esprit, la colombe de la paix, et quelques prix Nobel que j'avais judicieusement choisis en fonction de mon propos, le dernier à apparaître à l'image étant... Barack Obama.



Actuellement, je travaille sur plusieurs articles dont un paraîtra dans le prochain numéro de la revue L'astrologue. Peut-être celui portant sur cette nomination déjà si critiquée. En tous les cas, ce que j'aimerais à l'avenir, c'est coupler mes écrits avec des ateliers conviviaux et créatifs au cours desquels je pourrai transmettre encore plus de choses spirituelles et à usage personnel également. Aussi, je vais très bientôt faire quelques annonces sur ce blog et créer une nouvelle page spécialement dédiée à mon enseignement en présence sous toutes ses formes.
Merci de consulter régulièrement mon blog afin d'en être rapidement avertis.

15 septembre 2009

L'opposition Saturne-Uranus (1) : ouvrir les yeux

Ouvrez les yeux regardez Et nous y sommes Derrière ces portes d’entrée De mémoire d’homme Rien ne fut imaginé Plus beau en somme Jamais un meilleur monde De tout temps n’a été, Un univers où tout abonde D’un éternel été, Une vie où se confondent Rêve et réalité, Où ne reste à trouver Que le simple et long bonheur d’aimer Prenez la juste mesure De votre image Choisissez votre aventure Signez la page Nous offrirons soyez sûrs Bien davantage Jamais un meilleur monde De tout temps n’a été, Un univers où tout abonde D’un éternel été, Une vie où se confondent Rêve et réalité, Où ne reste à trouver Que le simple et long bonheur d’aimer Rien de plus beau ne fut imaginé Tout un monde où l’on ne trouve Que le bonheur d’aimer William Sheller, « Avatar I », extrait de l’album Avatars, 2008

28 août 2009

Astro/Tarot: Nouvelle Lune du 20 août 2009 (2)

Si vous me lisez régulièrement, vous savez que j’expérimente très concrètement la triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron : le cycle est déjà présent dans mon thème natal, Jupiter étant mon maître d’Ascendant, de plus, elle se forme en orbe de conjonction à mon Soleil Verseau. Et, comme si cela ne suffisait pas, tombant exactement sur la cuspide de ma maison III, elle impacte toute la structure énergétique de mon axe III/IX. Le 20 août 2009, la Nouvelle Lune s’est formée pile sur la cuspide de ma maison IX, prolongeant ainsi le processus, très réel pour moi, qui s’est enclenché au mois de mai dernier. Je vous renvoie à deux de mes précédents articles : la partie astrologie de la lunaison du 20 août 2009 et la première partie de mon article Jupiter-Neptune-Chiron et Mercure. Aussi, afin de m’orienter sur mon chemin de vie, j’ai effectué un tirage de Tarot le jour de la Nouvelle Lune. J’ai procédé en posant cinq questions que j’ai soigneusement choisies en fonction de l’application de la Nouvelle Lune à mon thème natal et aussi en fonction des symboles sabian. Pour ce tirage, j’ai sélectionné un jeu très particulier : le Voyager Tarot. Le Voyager Tarot, Intuitions Cards for the 21st Century, est un Tarot lancé en 1985 par James Wanless, qui est issu du monde des sciences politiques (Université de Columbia) et qui a monté, depuis, un institut de training en développement personnel. Pour cette création, il s’est associé à l’artiste-peintre Ken Knutson, lequel a réalisé les illustrations au moyen de la technique du photocollage, une technique novatrice pour l’époque. Un saut quantique sépare le Voyager du Tarot de Marseille, et pour certains, c’est un choc ; ce que je conçois parfaitement. Dans sa structure, ce Tarot reprend les principes du Rider-Waite et du Tarot de Thoth, ce qui n’empêche pas James Wanless d’innover et de proposer un magnifique Tarot. Le Voyager est multiculturel et universel, et donc très Verseau. Les sagesses qui l’inspirent prennent leur source aussi bien dans l’alchimie, l’hermétisme, le christianisme, le bouddhisme, que dans le chamanisme et le holisme. C’est une mosaïque. Ce tarot n’est pas plus complexe qu’un autre si l’on garde présent à l’esprit sa clé d’accès fondamentale, à savoir que chaque lame du Voyager est une illustration de la diversité, du chaos apparent derrière lequel se cache en réalité un ordre, une unité. Il nous invite aussi à trouver des façons de concilier la Science (en l'occurrence ici les moyens nouveaux offerts par les outils informatiques tels que le photocollage) avec l'Amour. Revenons maintenant au tirage que j’ai effectué le jour de la Nouvelle Lune, le 20 août 2009. A chaque question, je me suis concentrée en battant les lames de Tarot. J’ai coupé de la main gauche en posant ma question préalablement écrite. Puis, j’ai étalé les lames devant moi face cachée et j’en ai tiré une. Comment puis-je synthétiser en une cosmologie personnelle mon expérience de la triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron en Verseau ? XII Hanged Man Le Pendu étant un arcane majeur, le Tarot m’indique d’emblée que ma question est fondamentale. Astrologiquement, la douzième lame est reliée à l’élément eau, et à Neptune depuis la découverte des transsaturniennes. Par ailleurs, les arcanes majeurs symbolisant des énergies archétypales, le Pendu est associé au Christ, au dieu sacrifié ou au guérisseur blessé, au mystique, au visionnaire, au chercheur spirituel. Cette lame est également celle des artistes, des écrivains et des psychologues. Il y a donc un lien évident et très fort entre le Pendu et la triple conjonction en Verseau. Cette première question s’est imposée à moi parce que je me suis engagée sur la Voie, il y a quelques années maintenant, et aussi parce que la triade se forme très exactement sur mon axe III/IX (voir mon précédent article), tant et si bien que mes perceptions, ma représentation de l’univers et le sens que je donne à la vie en sont transformés et « bouleversés ». Regardez les symboles présents sur la lame du Voyager Tarot. C’est bien de cela qu’il s’agit. Voir le monde sous un angle radicalement différent. C’est une nouvelle Vision. Mon guide intérieur m’incite à briser les schémas, au « retournement » vers le Soi, au détachement aussi, et bien sûr au service. Dans la position du Pendu, la vie ordinaire est temporairement suspendue. Grâce à la concentration et à la contemplation, le mental apprend à se taire et à laisser place à l’intuition. Il devient alors possible d’accéder à des états de conscience altérée d’où émergent les éclairs, les flashs intuitifs, autrement dit la compréhension instantanée et sans raisonnement. Pour cela, il faut être réceptif. Il n’est pas nécessaire de se mettre dans la position du lotus. Peindre, faire de la musique, se promener ou contempler un paysage dans le silence, c’est déjà très bien et cela suffit à faire de vous, au fil des ans, une personne plus « intuitive » que la moyenne. Le Pendu évoque le lâcher-prise dans le sens de l’abandon de la centration égotique au profit de l’union avec le Soi, c’est-à-dire l’âme. Transcender l’ego et gagner en humilité, servir en étant aligné avec le guide intérieur. Dans l’arcane XII, il y a les vibrations cachées du III, l’Impératrice, et aussi celles du XXI, le Monde, que le Voyager évoque par le cercle qui entoure le pendu et la croix de lumière au bout de son bras tel un bâton. Avec le 3, il s’agit d’expansion et de croissance, d’expression et de créativité. Au programme, donc, plus de méditations, de balades et d’activités créatrices, afin de « mettre sur pied » une cosmologie qui tienne la route et d’avoir de belles choses à partager avec vous, bientôt. Parmi les possibilités de partage de connaissances auxquelles je pense, sur quoi doit porter mon attention ? Nine of Cups : Fulfillment J’ai envie depuis quelques temps de reprendre des activités de groupe que je préfère désormais appeler « transmission » ou « partage », plutôt qu’enseignement. De nombreuses idées m’ont traversé l’esprit. Lesquelles choisir ? Face à une clientèle, je sais par expérience qu’il ne faut pas privilégier ses propres goûts, mais plutôt répondre à la demande, ce qui n’empêche pas, heureusement, d’être un peu visionnaire et d’anticiper. Plus encore, le Tarot me fait comprendre, à travers la symbolique des coupes remplies évoquant la plénitude et celle des fleurs suggérant l’épanouissement, que ce qui importe au fond est la satisfaction émotionnelle ; celle de la clientèle et la mienne aussi, davantage même. Avec le temps, j’ai appris, en effet, à bannir de mon vocabulaire et de mes pensées les « je dois » ou « je devrais », pour me focaliser sur les désirs et les activités qui relèvent de mon Soi. Est-ce que telle activité de groupe me procurera du plaisir, de la joie ? Tel est bien le critère déterminant, car alors tout le reste suivra. Quelle action dois-je entreprendre en fonction de ce ciblage ? Ten of Crystals : Delusion Tiens, voilà qui est surprenant et intéressant. A noter que dans le Voyager Tarot, la suite des Epées est nommée suite des Cristaux. "Delusion" est traduit par illusion, hallucination, erreur. Mais quel rapport au juste avec ma question qui a trait à l’action ? Suivant la question posée et/ou la position de la lame dans un tirage, le message, le sens, d’une lame sera complètement différent. Ainsi, mon guide intérieur n’est certainement pas en train de me souffler à l’oreille : « Illusionne-toi Isabelle » ; il ne m’engage pas à commettre des erreurs. Il me dit plutôt de suivre mon utopie. Dans son acception négative, l’illusion est une chimère, mais dans un sens plus positif il s’agit d’un rêve utopique. La démarcation entre les deux est mince et ne se révèle qu’avec le temps. C’est pourquoi, si je ne vais pas au bout de mes rêves les plus « fous » (la symbolique du 10 exprime la fin d’un cycle et le début d’un nouveau avec passage à un degré supérieur), je ne saurai jamais si ce sont des idées extravagantes et chimériques ou bien si elles fonctionnent et sont à prendre en considération. Je vais donc expérimenter – mettre en pratique mes idées –, après seulement j’évaluerai le résultat. Je n’oublie pas que ce tirage de Tarot se place sous le signe de la Nouvelle Lune. Le Lion est un des signes créatifs du zodiaque, mais surtout il est celui du jeu et de la prise de risque. Quelles qualités dois-je employer et mettre en avant ? Eight of Crystals : Synthesis Synthèse, cela me convient tout à fait, d’autant que cette lame vient indirectement confirmer mon interprétation précédente au sujet du dix de Cristaux. L’image représente le cerveau humain avec au milieu le corpus callosum (corps calleux), le tissu nerveux qui connecte et transmet les « messages » entre les deux hémisphères, à savoir le cerveau droit associé à l’intuition, la créativité, la prise de risque (la partie gauche de la lame), et le cerveau gauche associé à la raison, la logique, l’analyse et la sécurité (la partie droite). Par rapport à ma question, la synthèse évoque pour moi la capacité à marier diverses techniques, à faire confluer différents savoirs et arts, et à proposer ainsi une approche nouvelle. Mon guide intérieur me conforte également dans mon idée de mettre en avant des activités qui font appel à ces deux qualités du cerveau. Et dans un premier temps, je vais mettre l’accent sur le cerveau droit, l’intuition, tant ses fonctions ont été largement négligées jusqu’ici. Heureusement, il n’est pas trop tard ; je dirai même que tout commence... Comment faire pour que mon projet créatif soit une réussite ? Six of Wands : Trust En retournant cette belle lame, j’entends mon guide intérieur me dire d’une voix ferme : « Trust ! », « Aie confiance ! ». Cela sonne comme une injonction. Me reviens justement une phrase d’Hazrat Inayat Khan : « Aie confiance que Dieu t’aide, et vois sa main travailler secrètement à travers toutes les sources ». Laisser circuler à travers moi le flux de la vie et remettre tous mes désirs à l’univers, je n’ai rien de plus à faire. Hormis la confiance que l’on place en soi-même et en la Source de vie, le message concerne également la confiance que l’on place en autrui. L’image du Voyager Tarot est particulièrement explicite sur cette question. Nous formons une grande famille humaine et il est naturel d’avoir confiance dans les autres et d’être loyal. Comme l’enfant que nous devrions rester (l’enfant intérieur), c’est voir la bonté chez les autres, et comme l’adulte que nous devrions développer en nous (l’adulte responsable), c’est former des alliances, des partenariats et des amitiés, que l’on honore et qui nous honorent. Voilà un tableau idéal. Dans la pratique, c’est plus compliqué car dès l’enfance nous avons tous été déçus, trompés, trahis, et nous avons tous également commis des erreurs difficilement rattrapables. Pourtant, il ne faut surtout pas se refermer. Nous devons tirer de ces expériences une sagesse ; sinon la vie ne passera plus par nous. Cette lame fait partie de la suite des Bâtons que l’on associe à l’élément feu, et il est vrai que l’on trouve fréquemment cette problématique chez les signes de feu qui sont réputés pour leur « naïveté » ; moi la première, avec mon Ascendant Sagittaire. Le six de Bâtons ravive des expériences qui m’ont servi de « leçons de vie » et, d’une certaine façon, mon guide intérieur m’enjoint de trouver une nouvelle façon d’entrer en relation dans le cadre de mes activités de groupe. Le risque existera toujours, il est inhérent à la vie, mais rien ne m’empêche d’être prudente. Tout simplement. En guise de conclusion, je ferai deux remarques sur ce tirage. Tout d’abord, je note l’absence de la suite des Deniers, qui s’appelle la suite des Mondes (Worlds) dans le Voyager Tarot. Cela me semble a priori normal car aucune de mes questions ne portait sur des considérations matérielles. De plus, la triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron, l’axe III-IX et l’axe Lion-Verseau, eux aussi, ne concernent pas le domaine matériel, mais relèvent plutôt du spirituel, du mental et de l’intuition, des « voyages » et de la créativité. D’autre part, je remarque l’absence du nombre 7 au niveau des arcanes mineurs puisque j’ai quasiment tiré une série partant du 6 jusqu’au 10. Le 7 est un nombre sacré. Il est une combinaison du 3 et du 4, de l’esprit et de la matière qui s’additionnent ou bien encore de l’inconscient et du conscient. Dans le cycle numérologique (de 1 à 10), il symbolise une phase de challenges et de tests. Dès lors, voilà une absence qui est plutôt bien venue. Mais, si j’y regarde de plus près, je m’aperçois que le Pendu, l’arcane XII, est aussi une combinaison du 3 et du 4. Ainsi, de par cet arcane majeur, la première lame de mon tirage, la matière (et la suite des Deniers) est finalement bien présente, comme portée à un niveau supérieur. Déjà spiritualisée, peut-être.
Isabelle Cantin - HRIDAYA / Août 2009 / Tous droits réservés

20 août 2009

Astro/Tarot: Nouvelle Lune du 20 août 2009 (1)

Poser une intention digne de l'Age du Verseau



Il est des rendez-vous célestes qui ne peuvent être ignorés, même pendant les vacances. La Nouvelle Lune du 20 août 2009 à 27°32 Lion fait partie de ceux-là.

Les configurations du tournant historique majeur dans lequel nous sommes à peine entrés sont toutes stimulées par cette lunaison : d’un côté, le carré en T Saturne-Uranus-Pluton transmis par Mars, et de l’autre la configuration majeure de l’Age du Verseau. Plus précisément, ce qui fait selon moi fait toute l’importance de cette lunaison est qu’elle se forme en opposition à la triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron en Verseau dont le degré sensible est, je le rappelle, 27°(+) Verseau.

Je vais tout d’abord analyser les configurations planétaires, puis j’effectuerai un tirage de Tarot que je mettrai en ligne d’ici quelques jours. Ce faisant, je fais suite à ce que j’ai initié au mois de juin, à savoir soulever un coin du voile de mon Temple personnel en partageant avec vous des techniques novatrices issues de ma pratique d’astrologue-tarologue.




Dans ce thème de Nouvelle Lune, remarquons tout de suite la Grande Croix mutable/cardinal composée de l’opposition Saturne-Uranus et d’une opposition Mars-Pluton. Voilà qu’apparaît le fameux carré en T Saturne-Uranus-Pluton transmis par Mars !
Le mode mutable évoque le changement, le passage d’un état à un autre, et Philippe Granger qualifiait les signes mutables de signes initiatiques, ce qui sonne très juste. Seule la planète Pluton est en cardinal, comme pour bien souligner que les forces collectives de retour du refoulé et de destruction/transformation sont à l’œuvre de façon bien concrète, et pas uniquement de manière psychologique.
D’où ce climat exacerbé de violence et de révolte dans les zones de conflit, surtout dans la période du 10 au 28 août.

Vraisemblablement, nous nous situons à un croisement qui demande du tact et une volonté dirigée.
La conjonction Mercure-Saturne en Vierge évoque le conservatisme et le principe de précaution. C’est le frein et la répression motivés par la peur du changement ; au mieux, c’est le pragmatisme. Quant à Uranus, il s’agit du principe prométhéen, et au pire de la révolte. Nous avons donc une grande tension imprévisible et versatile à laquelle s’ajoute encore la tension explosive de Mars-Pluton qui s’apparente à combattre (Mars) pour survivre (Pluton), à se confronter ou fuir/capituler (Mars) face au pouvoir (Pluton), ou encore à agir (Mars) pour transformer (Pluton).
En présence d’une Grande Croix, ou bien ces principes se combinent dans le sens d’une évolution positive, et pour cela il faut avoir un objectif vers lequel canaliser toutes ces forces (c’est la meilleure gestion d’un Grand Carré), ou bien c’est la dispersion des énergies, avec tout ce que cela peut avoir de dramatique. Les situations concernées sont légion cet été, qu’elles soient collectives ou privées, internationales ou nationales, économiques, politiques, sociales…
De plus, le mois de septembre connaîtra la troisième des cinq oppositions exactes Saturne-Uranus (le 15 septembre), et dans le même temps Mercure sera rétrograde dans le signe de la Balance. De quoi alimenter de nouvelles craintes de perturbations sévères au sein des marchés financiers. En attendant, je signale que Mercure est entré dans sa zone de rétrogradation depuis le 18 août et que le cycle entier se termine le 15 octobre. A surveiller.

Mais, somme toute, ce qui me semble le plus intéressant est encore l’opposition de la Nouvelle Lune à la triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron en Verseau qui est porteuse d’un éveil de la conscience collective à des valeurs fraternelles, holistiques et prométhéennes.
Non seulement nous avons l’opposition au Soleil qui symbolise le moment de la prise de conscience objective du potentiel de la triple conjonction, mais encore nous bénéficions de l’impulsion de la Nouvelle Lune ! Une occasion rare, donc ; l’univers fait bien les choses, et depuis quelques mois il n’arrête pas…
Le Soleil met ainsi en lumière la configuration majeure de l’Age du Verseau. Cet éclairage a d’ailleurs débuté précisément le 14 août avec l’opposition Soleil-Jupiter, puis il s’est poursuivi le 16 avec l’opposition Soleil-Chiron, et le 17 avec l’opposition Soleil-Neptune. Dès lors se pose la question de savoir à quoi utiliser cette compréhension, cette perception objective ; si tant est qu’on veuille en faire quelque chose.

Jupiter et Neptune sont les deux planètes amplificatrices. Leur combinaison est souvent synonyme d’idéalisme rimant avec illusion et de complexe de fuite de la réalité. Dans ce tableau, Chiron/blessure (et pas encore sagesse) peut favoriser la nostalgie du Paradis, le complexe victime/sauveur, et tous les délires grandioses en guise de réparation. Toutefois, à son meilleur cette combinaison représente la compassion et la charité, cette « faculté surnaturelle » d’après la philosophe Simone Weil. Dans le signe du Verseau, et du nouvel Avatar, ce sont alors de purs idéaux de fraternité, de partage de la connaissance, d’éducation, et de progrès social, qui se révèlent ; sans parler du holisme et de l’écologie.

Relire le fameux Epître aux Corinthiens de Saint Paul fait du bien en ces temps « apocalyptiques », au cours desquels sont de plus en plus accusés, d’un côté, les délires et conduites issus de la peur, et de l’autre les initiatives fondées sur l’amour. Le contraste augmente en tous domaines, entre les êtres aussi, c’est très frappant.

Ainsi, la Nouvelle Lune du 20 août 2009 peut indifféremment nourrir les exagérations de soi et les illusions de toutes sortes (« la crise est finie » en est un bel exemple), ou susciter de nobles initiatives fondées sur la générosité et la compassion. Mars en Gémeaux, sextile à la Nouvelle Lune et trigone à la triple conjonction, transmet également le carré en T Saturne-Uranus-Pluton. Il joue un rôle déterminant au sein de ces configurations. En astrologie mondiale, Mars en Gémeaux symbolise notamment les plaidoiries et débats animés, les campagnes de communication agressives, la publication de rapports, les bourses et les marchés agités ou encore les déplacements militaires. C’est aussi, de façon plus générale, la dualité.

Evidemment, il serait difficile de ne pas mentionner les discussions qui occupent actuellement le président Obama dans sa tentative d’instaurer une assurance-maladie étendue à l’ensemble de la population américaine : la triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron se forme sur la Lune (peuple) du thème des Etats-Unis.

Mais à l’occasion d’une opposition au Soleil, la ou les planète(s) sont rétrogrades, et Jupiter, Neptune et Chiron le sont toutes depuis la mi-juin. C’est pourquoi, les projets visionnaires, les impulsions idéalistes, peuvent donner l’impression de ne pas aboutir ou même d’avancer. Pour cela, il faudra attendre l’automne et le mouvement direct de Jupiter le 13 octobre, celui de Chiron le 31, et celui de Neptune le 4 novembre.

D’ici là, il convient de poser une intention car à chaque Nouvelle Lune une graine est plantée. Nous avons à présent l’opportunité d’utiliser le pouvoir de cette lunaison.
Au nombre des qualités du Lion figurent la créativité et la célébration de la vie. Au lieu d'être de plus en plus rabougri, dire « oui » à la vie qui est changement perpétuel. Dire héroïquement « oui » aux surprises qui jalonnent notre chemin ; à celles qui nous plaisent comme à celles qui ne nous plaisent pas. C’est ça être vivant.

En regardant dans quel secteur de votre thème natal tombe la Nouvelle Lune et dans quel secteur se situe la triple conjonction, sans oublier la position de Mars, vous déterminerez peut-être des enjeux personnels.
Le domaine de vie où se forme la conjonction Jupiter-Neptune-Chiron est là où vous expérimentez des rêves idéalistes et des visions, peut-être illusoires, et dans le pire des cas une inflation ou une souffrance nostalgique, victimaire pour certains. Le secteur où tombe la lunaison est celui de l’ego éveillé (Soleil), avec dans le meilleur des cas la possibilité (libre-arbitre) qui en découle d’intégrer la nouvelle impulsion spirituelle, et de saisir l’occasion de s’auto-transformer, de faire un saut au niveau de la conscience ; à moins qu’il ne soit celui du renforcement de votre ego (inflation du moi), avec pour manifestations l’orgueil et l’auto-satisfaction. Quant au secteur de Mars, c’est là que se situent probablement soit l’action et l’affirmation, soit la fuite, l’évitement, avec pour corollaire la dépression.

Le symbole sabian de la Nouvelle Lune 28° Lion : « Une myriade de piafs sur la branche d’un gros arbre ».
Dominante : une grande ouverture d’esprit – déroutante peut-être – à de multiples possibilités prometteuses.
Face à toutes les options qui se présentent, le danger serait de se laisser submerger. Nous retrouvons ici la problématique de la Grande Croix. Et c’est la raison pour laquelle il faut insister sur la concentration, « en limitant notre champ de vision et d’action » précise Dane Rudhyar.
Quoiqu’il en soit ce symbole est très encourageant et il serait dommage de ne pas profiter de l’abondance des choix, des « possibilités prometteuses ».

Le symbole sabian de Mars à 27° Gémeaux : « Une Bohémienne quitte le bois où sa tribu a dressé le camp ».
L’effort conscient nécessaire pour surmonter l’inertie d’une tradition sociale et s’aventurer vers un état spirituel qui la dépasse.
Je n’ajoute rien au commentaire de Rudhyar dans « Astrologie de la personnalité ». C’est tellement clair.

Isabelle Cantin - HRIDAYA / août 2009 / Tous droits réservés

01 août 2009

7 lames du Tarot


« Au point où j’en suis, j’abats les 7 lames du Tarot que je préfère :
la 5 : le pape
la 6 : l’amoureux
la 10 : la roue de la fortune
la 16 : la maison-dieu
la 17 : l’étoile
la 19 : le soleil
la 21 : le monde
Le pape et l’amoureux, enfin réconciliés, passent outre au bateleur, au pendu, à la mort, tournent dans la roue de la fortune, habitent la foudre de la maison-dieu, continuent leur voyage à l’étoile, entrent dans le soleil en surplombant le monde. »

Philippe Sollers, « Les Voyageurs du Temps », 2009


24 juillet 2009

Le Cercle des Anciens


Si vous prenez quelques vacances et n’avez pas encore bouclé votre valise d’été, glissez-y « Le Cercle des Anciens » coécrit par Patrice Van Eersel et Alain Grosrey !
Attirée par sa couverture, un soleil levant, j’ai découvert ce document littéraire étonnant et magnifique dans ma librairie de quartier, par hasard, et je l’ai dévoré en trois jours.

Tout au long de ses 500 pages, au format poche, il relate et témoigne d’un événement extraordinaire qui s’est déroulé en avril 1997 à l’Institut bouddhique de Karma Ling, en Savoie, et qu’aucune télévision française n’avait pourtant jugé bon de couvrir entièrement à l’époque : la rencontre d’hommes-femmes-médecine issus des plus anciennes traditions du monde, à l’invitation du Dalaï Lama entouré pour l’occasion de représentants des trois religions du Livre.

Le premier à avoir initié le dialogue inter-religieux est le pape Jean-Paul II. Avec le charisme qu’on lui connaît, c’est lui qui a présidé au grand rassemblement d’Assise en octobre 1986. Mais à Karma Ling la démarche est sensiblement différente puisqu’au centre de la rencontre siège, cette fois, le collège des ancêtres.
Le projet est ambitieux. Il s’agit de réhabiliter les plus vieilles traditions spirituelles du monde et aussi de faire dialoguer l’humanité avec elle-même, dans le respect des différents courants de pensées issus des cinq continents et de tous les âges.

Avec le Cercle de Vie, cercle sacré, la ronde du zodiaque et la roue du Tarot, nous avons un même symbole. Et je m’interroge déjà. Quand l’humanité sera-t-elle une famille unie, quand formera-t-elle une ronde joyeuse à l’image de celles que nous formions enfants ?

J’avoue n’avoir aucun souvenir de cet événement religieux. Y avais-je seulement prêté attention ? Il faut dire que 1997 fut pour moi une année d’intériorisation complète, une année balsamique, sombre et à la fois si riche et fertile, qui a déterminé mon engagement dans la voie spirituelle. Etrangement, cette belle couverture, toute d’ébène, de lumière et de joie enfantine, rend parfaitement compte de mon vécu et de mon ressenti à cette époque charnière de ma vie : une véritable tabula rasa et une nigredo, la fameuse rencontre avec la part noire, juste avant de franchir un seuil et de forcer l’entrée d’un nouveau monde, comme une question de vie ou de mort, et au final de renaissance heureuse.

Et c’est exactement la teneur du message de ces hommes et femmes qui forment un axe du monde de chair et d’os dressé au milieu du chaos. Ils sont les derniers survivants et gardiens des traditions primordiales : les sages de la terre. Ils sont toujours là, ‒ mais pour combien de temps encore ? ‒, pour nous rappeler des valeurs et des vertus aussi simples et premières que le respect et l’amour ; à nous les modernes, qui les avons moqués, méprisés et brisés de façon si barbare afin de les soumettre à notre vision du monde matérialiste, et donc mortifère.

Au lendemain du film Home d’Arthus-Bertrand, et surtout afin de ne pas zapper très vite comme le veut notre époque, cet ouvrage résonne à la fois comme un cri déchirant et comme un murmure d’amour.

Patrice Van Eersel, que j’ai découvert avec « La Source blanche », ‒ je lisais à l’époque les « Dialogues avec l’ange » et j’ai voulu en savoir plus sur cette étrange histoire ‒, est depuis longtemps passé maître dans l’art du récit. Ainsi « Le Cercle des Anciens » démarre sur une note légère tout en nous conviant à entrer peu à peu dans la magie et l’émotion qui ont entouré ces journées si exceptionnelles.
Chargé de la rédaction de la première partie du livre intitulée « Le feu de la rencontre », Van Eersel se fait à la fois conteur et interviewer. C’est passionnant, instructif et aussi très émouvant.

J’ai été spécialement attentive au message de l’Afrique à travers Monté Wambillé, le chef des Rendillés du Kenya, et Daagbo Hounon Houna, le « chef officiel du vaudou mondial » ; j’ai été curieuse vis-à-vis du témoignage de l’Asie centrale représentée par Fallyk kantchyyr-Ool, le président de la « Fédération chamanique » de Touva, et Nadia Stepanova, la chamane de Bouriatie ; et j’ai aussi été captivée par le message/avertissement des Amériques à travers les voix de Don Hilario Chiriap (mon préféré peut-être), Shuar d’Amazonie équatorienne, de l’aztèque Tlakaelel, d’Aurelio Diaz de la Confédération du Condor et de l’Aigle, de l’Apache Morgan Eaglebear, de la Cheyenne Mary Elizabeth Thunder, et de Grandmother Sarah Smith, la représentante des Mohawks.
Tous ont participé, avec une grande attention réciproque, aux cérémonies rituelles d’ouverture et à des prières collectives, puis se sont entendus pour passer à l’action et au politique. Et ils ont créé l’Organisation des Traditions Unies (OTU).

Bien sûr, je n’oublie pas les interventions des représentants des trois grandes religions, avec une palme pour celle du soufi, le Cheikh Bentounès : Dieu aime la diversité. Un petit bijou dont j’aurai certainement l’occasion de citer quelques extraits.

Quant aux deuxième et troisième parties du livre, « La claire vision du monde primordial » et « Le fleuve de l’action éclairée », elles ont été laissées aux soins d’Alain Grosrey. Le ton change et devient plus savant, et il y a vraiment matière à réflexion. Pour tout dire, j’ai lu « Le Cercle des Anciens » le surligneur à la main...

Il s’agit d’un ouvrage majeur, inspiré, et rempli d’amour. Car ces hommes et femmes du monde entier se sont tous donné la main afin de nous adresser un message d’espoir et d’Alliance. Saurons-nous seulement les entendre et faire de même en ces temps de grands changements et de bifurcation, maintenant où tout est possible?
Je les ai écoutés attentivement et j’en suis encore bouleversée.


Isabelle Cantin - HRIDAYA / juillet 2009 / Tous droits réservés

03 juillet 2009

Correspondances


La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies
‒ Et d’autres, corrompus, riches et triomphants.

Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.

Charles Baudelaire, « Correspondances »,
S
pleen et Idéal IV., in Les fleurs du mal.


« Correspondances » d’après un poème de Baudelaire,

Peinture/photomontage
« Fleurs », Hridaya,
et montage Photoshop, M. Michelet
© Isabelle Cantin - juillet 2009

12 juin 2009

Astro/Tarot : Jupiter-Neptune-Chiron/Mercure (2)


Le jour de la conjonction inférieure Soleil-Mercure, le 18 mai 2009, j’ai effectué un tirage de Tarot après avoir analysé le cycle de rétrogradation de Mercure au moyen de l’astrologie. Le Tarot me permet d’entrer en contact avec mon guide intérieur car, plus encore que les symboles astrologiques, les images sont le langage de l’âme.

J’ai choisi pour ce tirage l’un des trois grands jeux de Tarot créés au XXème siècle par des membres de l’Ordre Hermétique de la Golden Dawn : le Tarot de Thoth conçu par le sulfureux occultiste Aleister Crowley (1875-1947) et peint par la baronne Frieda Harris (1875-1962).

Ce Tarot a une histoire embrouillée, à l’image de son auteur. Dessiné et peint en cinq ans, de 1938 à 1943, 200 exemplaires seulement sont édités et vendus en 1944, accompagnés du Livre de Thoth. Il faudra ensuite attendre 25 ans pour que ce jeu refasse son apparition. En 1969, une édition couleur d’assez médiocre qualité est généralisée, puis en 1979 paraît une nouvelle version enfin à la hauteur de cette œuvre majeure qui trouve dès lors un public enthousiaste et toujours plus nombreux depuis.

Ces 78 lames sont vraiment fascinantes. Lady Frieda Harris, qui au départ ne connaissait rien au Tarot, était initiée à la géométrie projective de Rudolf Steiner, et cela se voit et se ressent. C’est d’ailleurs à son initiative que Crowley se lança dans cette aventure délicate de créer un nouveau jeu et, à court d’argent, se laissa convaincre. L’expérience sera une totale réussite. Une splendeur, selon moi.

Ces lames complexes aux multiples références à l’alchimie et à la mythologie égyptienne constituent un ensemble ordonné selon l’astrologie et l’Arbre de Vie kabbalistique. Chaque suite (Bâtons, Coupes, Epées, Disques) représente l’Arbre et les 22 Atu (Arcanes majeurs) symbolisent les sentiers entre les dix sephiroth, lesquelles sont les émanations de l’Etre Suprême et aussi la représentation de différents niveaux de conscience.

Comment ai-je procédé ? J’ai posé cinq questions parce que le nombre cinq est le nombre de l’homme et, bien sûr, le nombre de Mercure. Le libellé de ces questions s’est imposé à moi en fonction de l’application de la rétrogradation de Mercure à mon propre thème natal et aussi en fonction des symboles Sabian. Pour plus de précisions, je vous renvoie à mon article « Mercure rétrograde et Jupiter-Neptune-Chiron, mai 2009 ».

A chaque question, je me concentre en battant les lames de Tarot. Je coupe de la main gauche en posant ma question préalablement écrite. Puis, j’étale les lames devant moi face cachée et j’en tire une.


Que symbolise pour moi la conjonction inférieure Soleil-Mercure du 18 mai 2009 ?
Princesse de Bâtons

Quelle lame énergétique, rouge, orange et jaune ! Les Bâtons sont associés à l’élément Feu. Cette lame s’accorde donc très bien avec Mars (planète de Feu) qui est le dispositeur final de la rétrogradation de Mercure.
La Princesse (ou Valet dans les autres Tarots) équivaut au Hé final du Tétragrammaton, c’est-à-dire à l’énergie matérialisée. Nous sommes dans Assiah, qui des quatre mondes constituant l’univers selon la kabbale, est le monde actif.
D’autre part, les Princesses, tout comme les 10, correspondent à la sephira Malkuth qui est le Royaume dans l’Arbre de Vie. Selon le principe hermétique « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut », Malkuth est la Terre et en elle se reflète Kether, la Première Emanation, que l’on associe aux As. Ainsi peut-on dire que la Princesse de Bâtons est le « trône » de l’As de Bâtons ou encore la Terre du Feu.
La Princesse de Bâtons régit la quarte d’été (Cancer, Lion et Vierge), ce qui est parfaitement approprié à la question posée puisque ce cycle de rétrogradation de Mercure engage la saison prochaine.
Dans le Tarot, les figures représentent des personnes et plus encore, selon moi, des attitudes, des aspects de notre propre personnalité. Il s’agit donc de mon aspect passionné : trouver en moi le courage, l’envie et la confiance intérieure afin d’aborder mes prochaines expériences de vie de la maison VI avec tout l’enthousiasme et la volonté nécessaire. La Princesse est nue, ce qui est un symbole de liberté : je dois laisser derrière moi ce qui ne me sert à rien ou qui ne me convient plus, et surtout me débarrasser de structures de pensée qui ne favorisent pas le fait de se jeter dans la vie les bras ouverts. En un mot, je dois m’élancer et vivre pleinement ma créativité. En tous les cas, je ne devrais pas manquer d’énergie vitale les mois qui viennent.
Cette lame me conforte dans mon idée de reprendre certaines activités que j’ai mises de côté depuis bientôt deux ans : la création et l’organisation d’ateliers de groupe. Non pas pour refaire la même chose, mais plutôt pour proposer des choses entièrement nouvelles et très novatrices. Cela me taraude depuis le début de l’année et l’inspiration semble être maintenant au rendez-vous.
La Princesse de bâtons est une lame qui reflète parfaitement ce que je ressens et la partie de moi qui cherche à se manifester.


Comment dois-je réajuster mes activités de la maison VI de façon à être centrée sur l’âme (mon Moi supérieur) plus que sur la personnalité (ego) ?
Prince de Disques

Je ne pouvais pas tirer meilleure lame puisque j’ai la cuspide de ma maison VI en Taureau !
Je remarque qu’il s’agit encore d’une figure. Le Prince de Disques (ou Cavalier de Deniers) exprime donc une attitude. Le Prince est associé à la lettre Vau, on extériorise l’énergie, et il correspond à Yetzirah, le monde formatif. Quant aux Disques (ou Deniers), cette suite symbolise l’élément Terre.
Le Prince (Cavalier) traduit l’idée d’aventure : démarrer quelque chose de nouveau, et qui nous tient à cœur peut-être. Avec le Cavalier, on pense tout de suite à une quête, un objectif qui nous obsède.
Mon guide intérieur est particulièrement clair : ma détermination doit être inébranlable. Je dois travailler à la poursuite de mon ou mes objectif(s) (Prince) de façon pragmatique et industrieuse (Terre). Toutefois, cela n’a rien de routinier ou de lassant car je note que le Prince a les yeux fermés : il est comme en méditation, en contemplation. Le Prince de Disques est l’Air de la Terre. Dès lors, je me demande si je ne dois pas accorder plus de temps, chaque jour ou dans la semaine, à des activités méditatives (respiration consciente, marche...), ce qui aurait pour effet bénéfique d’augmenter ma capacité à trouver des solutions (Air) pragmatiques (Terre). De plus, se mettre en état de réceptivité favorise l’inventivité.
Il y a une quinzaine de jours, je m’apprêtais à commencer la lecture d’un ouvrage spirituel avant de m’endormir. Mais après quelques lignes, j’ai refermé le livre et je l’ai posé à côté de moi en me promettant de le reprendre lorsque je serai en mesure de m’en imprégner en pleine nature, entourée et traversée par l’univers tout entier. Ce Cavalier de Disques me ramène à mon engagement de cette nuit là. M’ouvrir à la beauté qui est partout, à la manifestation de l’Esprit dans chaque brin d’herbe, dans le parfum des fleurs et le chant des oiseaux, dans la forme des nuages ; et faire l’expérience sensorielle de me sentir connectée, ou plus exactement, faire partie intégrante du flux cosmique de l’univers. Je remarque qu’il s’agit encore d’une lame de nudité et, cette fois, je pense au Jardin d’Eden.
Avec le Taureau (la voix), la notion de rythme est présente, ce qui rejoint d’ailleurs la respiration et la marche. Acquérir, tout d’abord, un bon rythme de travail par un effort de volonté, puis une fois la machine lancée, c’est le mouvement qui entraînera de lui-même. Chaque geste deviendra précis et efficace car des circuits neuronaux spécifiques se développent dans le cerveau à force de répétition et de pratique.
Le Taureau évoque également le pas qui en entraîne un autre, la progression lente, mais régulière et constante. A l’image du tout composé de plusieurs parties, chaque accomplissement est fait de petites tâches qui s’ajoutent les unes aux autres. Les prochains mois, je dois donc travailler par étapes si je veux mener à bien mes projets. Cela implique aussi de décider chaque jour de ce que je souhaite accomplir. C’est ainsi que j’aurai le sentiment de progresser sur le temps long et le temps court. Ce sera idéal, « supportable » ai-je envie d’écrire, pour mon Ascendant Sagittaire lequel a toujours besoin de se projeter en avant, dans des quêtes et des aventures toujours renouvelées.
Enfin, ce processus graduel très efficace ne va pas sans calme, concentration et imperturbabilité. Pour creuser son sillon, il ne faut pas être distrait de sa route. Je vais donc naturellement poser des limites plus strictes, établir des frontières entre moi et l’extérieur.
Si je ramène ma réflexion sur Mercure en Taureau au carré de la triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron en Verseau, je comprends qu’il m’est nécessaire d’une part d’équilibrer le corps et l’esprit, et d’autre part d’acquérir une bonne technique ou méthodologie afin d’être capable de canaliser et aussi de mettre en application des énergies aussi éthérées et spirituelles.
Et lorsque je vois toutes ces graines entassées dans le chariot du Prince, je suis enthousiasmée à l’idée de leur éclosion...


A quoi dois-je prêter plus particulièrement attention durant cette période de rétrogradation de Mercure dans ma maison VI ?
Cavalier d’Epées

Encore une figure ! Le Cavalier (ou Roi) d’Epées est l’archétype même du guerrier. Dans le tarot de Thoth, c’est même le guerrier en pleine action puisqu’il attaque. Il fend l’air sur son cheval ; l’épée et la dague pointées en avant. Sur son dos, deux (ou quatre) ailes semblent tournoyer rapidement. Certains voient dans cette lame une représentation d’Hermès-Mercure, le messager des dieux.
Le Cavalier/Roi correspond à la lettre Yod, l’impulsion énergétique, et il est associé à Atziluth, le monde des archétypes. Quant aux Epées, elles représentent l’élément Air. Ainsi, le cavalier d’Epées est le Feu de l’Air.
Je comprends que si je dois prêter attention à quelque chose, c’est bien à la pure impulsion mentale créatrice, autrement dit à mes inspirations ! En mai 2009, Mercure rétrograde s’est aligné sur les sept étoiles appelées les Pléiades qui sont réputées pour être une grande source d’inspiration ; la source de l’intelligence active (et de l’électricité ?).
Les Pléiades sont une sorte de station émettrice dont les émissions éveillent et transforment l’esprit rationnel en un véhicule clair, un canal, permettant de recevoir et de transcrire en mots simples ce dont la conscience fait l’expérience. Elles ouvrent l’intelligence intuitive des chercheurs spirituels et la portent à des niveaux supérieurs. C’est ainsi qu’à l’occasion de méditations profondes ou pendant le sommeil, ceux qui sont engagés dans une voie de recherche et de compréhension reçoivent des idées-germes qui sont destinées à être exprimées et partagées avec le plus grand nombre. Ces chercheurs sont des canaux de transmission.
Cette période de rétrogradation est pour moi très riche d’intuitions et d’inspirations, avec une envie irrésistible d’expliquer et de transmettre. Heureusement, ma vitalité est plutôt bonne en ce moment, ce qui m’autorise à beaucoup écrire.
Attention cependant car le Cavalier/Roi d’Epées est tout entier à ses pensées et à son objectif transpersonnel, souvent au mépris des émotions et des sentiments. Je ne dois pas être trop détachée, sinon je cours le risque de parfois blesser. Le Cavalier fonce droit au cœur des choses et la pensée aiguisée comme une épée coupe avec précision, mais cela n’empêche pas la douleur. Je dois aussi éviter de sacrifier mon bien-être sur l’autel du service à autrui.


A quel type de recommencement dois-je m’ouvrir ?
3 de Bâtons : Vertu

Une nouvelle lame à dominante Feu après la Princesse de Bâtons, mais cette fois il ne s’agit pas d’une figure. Voici une lame mineure parlant surtout d’actions, de situations ou d’événements.
Le nombre 3 est un symbole de créativité. Il évoque un pont entre le 1 et le 2 dans une nouvelle réalité (3), qu’il s’agisse, par exemple, de relation, d’activité, ou encore de projet. Selon Crowley, l’idée est fertilisée dans le 3. Le triangle est formulé. D’où création, œuvre, naissance, enfant. Par analogie avec Jupiter, le nombre 3, c’est aussi la multiplicité, la socialisation, l’expression.
Cette lame, qui représente le lotus en fleur, est associée au Soleil en Bélier, symbole de printemps, de nouvelle naissance ou de renaissance. Quelle chaleur et quelle vibration dans cette lame !
Mon guide intérieur me conforte dans mon envie de redémarrer une activité d’échanges. En clair, il m’encourage dans mon idée de créer un nouvel atelier de groupe, voire même plusieurs. Et j‘en suis très heureuse. Un nouveau cycle d’activités se profile donc.
Il est temps pour moi de repartir avec des idées neuves, d’avoir confiance en ma capacité à faire de mes rêves une réalité. Du centre jaillissent des rayons solaires, et effectivement, mon centre intérieur est purifié du passé. J’ai fait l’Hermite ces deux dernières années en me repliant sur moi-même et en travaillant beaucoup dans mon « laboratoire » comme je l’appelle. Et c’est ainsi que j’ai trouvé ma lumière intérieure.
Aujourd’hui, je dois envisager d’être un centre autour duquel on se rallie. Je dois accepter ce rôle et servir. D’autant que cette lame résonne parfaitement avec l’entrée de mon Soleil progressé en Bélier.
A travers le 3 de Bâtons, mon âme m’indique que les portes vont s’ouvrir et que mes expériences de vie extérieures vont s’harmoniser avec mes rêves et désirs intérieurs. Je l’espère car aujourd’hui, sans avoir renoncé à l’excellence, je ne me vois plus donner des cours dans le sens traditionnel du terme. La relation professeur/élève est une relation qui, parce qu’elle est une relation déséquilibrée, n’amène au final que des désillusions de part et d’autre. J’imagine, au contraire, des réunions de groupe constituées d’échanges et de partage d’expériences, dans une ambiance ouverte et fraternelle. Ce qui importe avant tout, c’est que les personnes, les « participants », aient envie de communiquer et d’apporter au groupe, au lieu d’écouter le professeur parler durant trois heures. Seules les expériences de vie enrichissent et seul le sentiment de responsabilité ouvre la conscience et le cœur. L’éveil ne vient pas des connaissances, du Savoir, mais du fait d’avancer sur la Voie. C’est un chemin que l’on emprunte, un chemin de transformation personnelle merveilleux et sans fin. Voilà ce que j’aimerais vous transmettre dans mes futurs ateliers. Je suis sûre que vous répondrez nombreux lorsque le moment sera venu, car je suis en train de vous préparer une expérience inédite et parfaitement accordée avec l’Age du Verseau.
Et plus je regarde ce 3 de Bâtons, et plus son énergie me galvanise. Savez-vous qu’il s’agit d’une des nombreuses propriétés du Tarot ?


Quelles récompenses me réserve l’univers ?
10 de Coupes : Satiété

Encore une lame énergétique. Rien d’étonnant puisque le 10 de Coupes est associé à Mars en Poissons.
Après tout ce feu, et surtout après la Princesse de Bâtons, voilà de l’eau pour épancher ma soif ! Alors je dis merci à l’univers !
Ces Coupes représentent l’élément Eau et elles sont disposées dans la forme de l’Arbre de Vie. Le 10 symbolise à la fois un accomplissement et une transition vers un nouveau cycle. De plus, en tirant cette lame, je rejoins la Princesse de Bâtons, qui a également une valeur 10 et se trouve dans la sephira Malkuth de la manifestation.
Si je comprends bien, je dois me préparer à des grâces abondantes, débordantes même si j’en crois cette image ! Je m’apprête à vivre un état d’accomplissement, de joie et de contentement ; de satiété, par conséquent. Cette lame m’annonce, plus globalement, un état d’harmonie et de plénitude, de ceux où l’on se sent faire un avec l’univers après une période d’apprentissage et de challenge.
Aussi, je vais en profiter car je sais que les émotions sont changeantes ; l’Eau est un élément fluide.
Une fois que l’on a savouré une période de paix et de récompenses, la psyché est ainsi faite qu’elle cherche normalement de nouvelles sources d’inspiration et envisage de nouveaux défis.
Et pourtant ce bonheur a toutes les chances de durer car il ne s’agit pas ici d’une joie provoquée par quelque chose d’extérieur à soi, et donc d’éphémère. Non, ce que ce tirage semble me dire, c’est que ce bonheur est inspiré d’en haut.

Isabelle Cantin - HRIDAYA / juin 2009 / Tous droits réservés