30 mai 2009

Mercure rétrograde et Jupiter-Neptune-Chiron, mai 2009

Evolution now !



« C’est le temps de l’union et de la vision, c’est le temps de la Résurrection et de l’Eternité ;
C’est le temps de la grâce et de la faveur, c’est l’océan de la pureté parfaite. »

Rumi


Le 18 mai 2009 était le jour de la conjonction inférieure Soleil-Mercure à 27°36 Taureau. Il s’agit de la phase Nouvelle Lune du cycle qui a débuté le 7 mai, soit une dizaine de jours après la rétrogradation de Mercure situé astronomiquement entre le Soleil et la Terre.
Au moment de la conjonction inférieure, des perceptions issues de sources extérieures ou de sources subconscientes (Mercure) fusionnent avec la force de vie (Soleil) ; cette fusion se traduit alors par l’impulsion d’une nouvelle activité mentale qui se développera pleinement à partir de la station directe de Mercure le 31 mai 2009, et atteindra son parfait accomplissement au moment de la conjonction supérieure le 14 juillet à 21°48 Cancer.

En mai 2009, le cycle de rétrogradation de Mercure a ceci de très particulier qu’il intervient en même temps qu’un phénomène céleste d’une extrême rareté, et qu’il participe même à sa manifestation en l’aspectant par carré, un aspect invitant à l’action. Je veux parler de la triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron à 27° Verseau qui restera en orbe serré jusqu’en février 2010, mais dont les effets, qui se font déjà sentir depuis le mois de mars 2009, vont s’étendre sur plusieurs millénaires (oui, vous avez bien lu). Cette configuration, fer de lance de l’Age du Verseau, est d’une très grande portée spirituelle et promet d’importants changements de conscience et de paradigmes.

Ces changements peuvent toutefois se traduire par une période provisoire de désillusion, de confusion, et surtout de peur, car les énergies en présence sont très déstabilisantes. Il s’agit pour l’humanité, pour chacun de nous, d’aller de l’avant, en territoire inconnu. Et tous ceux qui sont déjà engagés sur la Voie vont maintenant œuvrer, c’est certain.

Les étoiles et les planètes ont beaucoup à nous dire en ce mois de mai 2009. Aussi, j’ai déchiffré pour vous leur message universel. J’aborderai en premier lieu la rétrogradation de Mercure dans son sens spirituel, puis j’analyserai en détail le cycle de rétrogradation actuel couplé à la triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron en Verseau.

Réorganisation et purification du mental

Les rétrogradations de Mercure et les conjonctions inférieures Soleil-Mercure qui se produisent 11 à 12 jours après la station rétrograde sont des périodes primordiales car elles ont pour but de réorganiser et de purifier le mental.
Elles sont autant d’occasions de façonner de nouvelles idées et valeurs mentales, d’adopter de nouveaux critères qui serviront de filtres à nos expériences de vie les mois qui suivent.
Grâce à ce processus auquel, incidemment, nous consacrons presque la moitié de l’année (trois fois huit semaines environ), nous récapitulons notre vécu en termes de résultats (conformes ou pas à nos attentes), puis nous avons l’occasion de réviser la qualité de notre pensée.

En revenant sur nos pas le temps de la rétrogradation, il nous est permis de comprendre l’expérience passée sous un angle de vision différent.
Des facteurs internes ou externes surviennent ou ressurgissent sous la forme de personnes, de choses, de souvenirs, d’intuitions ou encore de circonstances gravées dans notre subconscient, et tous ces différents facteurs, qui n’ont d’ailleurs pas forcément de lien direct avec notre vécu des semaines dernières ou à venir, même s’il en est souvent ainsi, participent à la mise en perspective de notre vécu. Au final, les leçons que nous tirons de ce regard différent porté sur nos affaires et activités précédentes servent à opérer des changements nécessaires à notre développement personnel ; suivant notre degré de conscience et notre libre-arbitre, cela va sans dire.

Ce travail intérieur s’effectue généralement dans un climat de tension nerveuse et mentale, tension accentuée par toutes sortes de disfonctionnements et de désagréments en matière de communication et d’échanges extérieurs. C’est d’ailleurs cette fonction de trickster associée à Mercure qui est le plus souvent mise en avant, au détriment de son rôle pourtant indissociable de psychopompe, de « guide des âmes ».

Soleil et Mercure ne sont qu’un


Les rétrogradations de Mercure, qui observé de la Terre semble focaliser l’énergie solaire plus fortement vers nous ‒ comme avec insistance ‒, sont des moments essentiels qu’il faut utiliser consciemment.

On ne soulignera jamais assez l’importance de Mercure qui est lié à Mercurius, le grand principe transformateur des Alchimistes. Mercure fait le lien entre la personnalité (l’ego) et le monde extérieur, et il est aussi le messager du Soleil. C’est donc grâce à lui si nous avons la possibilité de connaître notre divinité intérieure.

De notre perception de la réalité dépend la qualité de notre expérience de la réalité.
Plus cette perception est large, en d’autres termes plus nous sommes ouverts d’esprit, et plus le voile de l’illusion se déchire. En nous approchant de la réalité ultime, que nous ne parviendrons cependant jamais à saisir complètement du fait de la limitation que nous imposent nos sens, nous percevons de plus en plus « ce qui est en bas comme ce qui est en haut ». La séparation entre la Création et le Créateur est artificielle, ce qu’exprime parfaitement l’Arbre de Vie des Kabbalistes puisque Kether, la Couronne, se reflète dans Malkuth, le Royaume, et vice-versa. Et comme la divinité n’est que perfection, plus je m’éveille, plus « tout est parfait dans mon monde ». Et plus je vis dans la joie et la paix. Autrement dit, c’est le paradis sur Terre.

La vie est un voyage passionnant, une route jalonnée d’hermès, ces tas de pierres dressés aux carrefours qui, comme l’étoile polaire, indiquent la direction, la Voie. A travers les aventures de la vie, nous nous expérimentons en tant que personnalité, et grâce à elles, si nous faisons le choix d’évoluer et de nous éveiller, nous avons l’opportunité de nous aligner de plus en plus avec notre essence, la volonté du Soi. Notre propre divinité, notre Christ intérieur, notre étoile...


Helena Blavatsky a écrit dans La Doctrine Secrète ce que les « voyageurs » et les poètes à travers les siècles savent depuis toujours :
« Le Soleil et Mercure ne sont qu’un ».


« J’ai fait de toi mon étoile polaire ;
jamais plus je ne perdrai mon chemin au cours du voyage de la vie.
« Où que se dirigent mes pas, Tu es là et Tu distribues Tes bienfaits autour de moi.
Toujours devant mes yeux je vois Ton visage. »
Rabindranath Tagore


La rétrogradation de mai 2009
en signes d’air (Gémeaux) et de terre (Taureau)


En 2008, les trois rétrogradations de Mercure se sont faites dans la triplicité d’air et furent l’occasion de réviser nos représentations et attitudes concernant nos relations ; relations au monde et aux autres.
En 2009, et en 2010 surtout, les rétrogradations se font en signes de terre. Elles concernent l’examen des résultats tangibles dans notre vie, et plus largement notre pouvoir objectif.

Le cycle actuel de rétrogradation couvre dans son entièreté la période du 23 avril au 17 juin 2009, et il mélange des signes d’air (Gémeaux) et de terre (Taureau).
Avec le Gémeaux, il s’agit de trouver de meilleures façons de communiquer, d’apprendre, de comprendre, et de mieux utiliser le pouvoir de la pensée. Avec le Taureau, il est question de redéfinir la valeur et l’utilisation de nos ressources matérielles et psychologiques, et aussi de réviser ce sur quoi est bâtie notre estime personnelle.
Si l’on prend en compte la signification de ces deux signes dans leur succession zodiacale, il s’agit, d’une part, de se demander si notre façon de communiquer nous permet d’obtenir ce dont nous avons besoin et, d’autre part, de reconsidérer l’apport de nos dons, de nos valeurs et possessions dans le cadre de nos interactions avec l’entourage.

Vénus en Bélier est maîtresse de la rétrogradation les deux dernières semaines de la période. Et avec Mars en Bélier pour dispositeur final, cette rétrogradation de Mercure est très énergétique. Il est donc temps de penser à prendre des initiatives, d’oser être pionnier et d’avancer avec courage.
A ce sujet, le premier tiers du mois de juillet devrait être significatif. Cochez sur vos agendas les 2 et 3 juillet, puis les 7, 8 et 9 juillet. Ce sont les jours où Vénus et Mars transitent respectivement le degré de la conjonction inférieure Soleil-Mercure qui marque le début du nouveau cycle mercurien. D’ici là, cependant, le transit du Soleil sur le degré de la station rétrograde, les 21 et 22 mai, aura probablement éclairé ce dont il est question, et la Nouvelle Lune du 24 mai à 3°28 Gémeaux aura peut-être aussi déjà suscité quelque résolution ou démarche.

La tonalité du cycle à la lumière des symboles Sabian
Recommencement et récompenses en vue...

Les symboles Sabian sont intéressants à étudier de près car ils donnent de précieuses clés de compréhension concernant la tonalité de nos prochaines expériences de vie.
J’en profite pour rappeler les références de l’ouvrage de Dane Rudhyar dont j’ai extrait les images et interprétations correspondant aux phases majeures du cycle de rétrogradation de Mercure : « Symboles Sabian : le sens des 360 degrés du zodiaque, un mandala astrologique présentant le cycle des transformations et ses 360 phases symboliques », paru aux éditions Médicis. C’est un must dans la bibliothèque de tout astrologue de l’Age du Verseau.

- Station rétrograde à 2° Gémeaux : « Le Père Noël dépose furtivement ses cadeaux dans les chaussons disposés au pied de la cheminée ».
Dominante : La foi en la grâce spirituelle se voit récompensée.

- Station directe à 23° Taureau : « Une bijouterie riche en pierres précieuses ».
Dominante : La consécration au plan social d’une supériorité naturelle.
Ce symbole s’applique à toute production où interviennent l’adresse et l’art pour embellir et transformer le produit final d’un long et exigeant processus naturel.
Mécanisme social qui vient certifier notre valeur personnelle.

- La conjonction inférieure Soleil-Mercure à 28° Taureau : « Une femme après le « tournant de sa vie » rencontre un nouvel amour ».
Dominante : La faculté d’élever sa conscience et ses sentiments au-dessus des contingences biologiques.
Dane Rudhyar explique qu’à chaque fois que l’on rencontre ce symbole, on devrait s’ouvrir librement à la possibilité de recommencements toujours nouveaux. L’idéal serait que chaque nouveau commencement fît place à une plus grande maturité vis-à-vis de cette nouvelle possibilité d’expérience.

La conjonction inférieure Soleil-Mercure exprime donc clairement la possibilité d’un renouveau ou d’un redémarrage qui transcende nos anciennes limitations, tant intérieures qu’extérieures, et modifie de façon positive notre sentiment de valeur personnelle. Une période de « récompenses » se profile aussi à l’horizon.

Mercure a introduit ces énergies propres à la conjonction inférieure lorsqu’il a franchi pour la première fois ce degré du signe du Taureau, les 26, 27 et 28 avril. Nous en aurons cependant une compréhension plus globale lorsque Mercure le franchira une troisième fois, les 10 et 11 juin.

Mercure rétrograde et la nouvelle impulsion spirituelle :
L’appel de l’âme à s’éveiller individuellement et collectivement

Au cours de son cycle de rétrogradation, précisément du 23 au 26 avril, les 20 et 21 mai et les 9 et 10 juin 2009, Mercure forme un carré à Jupiter, à Neptune et à Chiron, tous trois dans les derniers degrés du signe du Verseau et en orbe si étroit que ces corps célestes sont jugés en conjonction à partir de la fin mai, et ce jusqu’au début de l’année 2010. Cette triple conjonction extrêmement rare étant l’une des configurations planétaires majeures de l’ère du Verseau, si ce n’est La configuration majeure (j’aurai l’occasion de revenir sur ce sujet), l’interconnexion de ces deux phénomènes célestes est donc remarquable et en dit long sur la portée de l’événement.

Sur un plan inférieur, tout d’abord, l’activation mutuelle de ces deux processus est très difficile à vivre, à supporter, car les énergies sont tellement intenses. Cela se traduit concrètement par de nombreuses tensions et perturbations, jusque dans nos corps.
La rétrogradation de Mercure en tant que telle est amplifiée (Jupiter, Neptune). S’y ajoute la symbolique du carré Jupiter-Neptune-Chiron, à savoir un facteur de confusion, de distorsion, d’illusion et de déception, ainsi qu’un réveil de peurs et blessures profondes. Remarquons comment la menace d’une pandémie de grippe porcine et aussi la menace nucléaire (venant de trois pays, Pakistan, Iran et Corée du Nord) surgissent en cette période critique et suscitent de nombreuses réactions disproportionnées.

Sur un plan supérieur, cette configuration planétaire est favorable à l’inspiration et à la créativité. Elle évoque des projets particulièrement imaginatifs et créatifs orientés vers le bien de tous, au lieu d’être motivés par la seule gratification personnelle.
Elle symbolise aussi une guérison potentielle conduisant à une nouvelle perspective sur la vie et à des expressions de soi transformées et orientées vers un idéal de service.
Dans le meilleur des cas, on verra là l’opportunité d’un saut de la conscience humaine, ainsi que des possibilités d’éveil à titre individuel. Une nouvelle réalité et de nouveaux paradigmes sont en train d’émerger actuellement sur la Terre.


Spirituellement parlant, je pense qu’il est question d’un « appel ». Un appel des anges qui se tiennent dans le Soleil, et qui patiemment nous ont protégés et nous ont attendus jusqu’à aujourd’hui... Un appel de la Terre (Gaïa), notre Mère et support des trois règnes, minéral, végétal et animal, placés sous la domination de l’homme en tant que Messager divin. Jusqu’à présent, et pour longtemps encore j’en ai peur, l’homme est le grand destructeur au lieu d’être ce messager pour les trois règnes inférieurs, celui qui prend soin de la Création.

La triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron dans le signe du nouvel Avatar symbolise le jaillissement d’une impulsion spirituelle inédite, censée donner naissance, à partir du quatrième millénaire, à une société fondée, non plus sur la compétition et la discorde, mais sur la coopération et l’amour.
Pour ce faire, l’homme va s’aligner de plus en plus avec son Soi supérieur. Ainsi, après avoir été progressivement une personnalité dans un corps, selon un très long processus d’involution, il va maintenant apprendre à être une âme dans un corps au cours d’un tout aussi long processus d’évolution !


Avant de clore ma réflexion, je souhaiterais souligner une chose de la plus haute importance qui conforte cette idée ou cet espoir d’un éveil : la rétrogradation de Mercure se fait dans les Pléiades (constellation du Taureau).
Les Pléiades (29° Taureau - 0° Gémeaux) sont un groupe de 7 étoiles dont la plus brillante d’entre elles est Alcyone. Selon les écrits théosophiques, les Pléiades symbolisent l’âme autour de laquelle tourne la roue de la vie, Alcyone étant appelée le Soleil central de notre univers. Alcyone est aussi dénommée l’Etoile de l’Individu gouvernant l’humanité. Or, c’est justement la constellation du Verseau qui relie l’humanité aux Pléiades, et donc au Taureau. Selon l’astrologie ésotérique, le Verseau, l’humanité et les Pléiades constituent un triangle de forces.

Le Taureau est un signe particulièrement important du point de vue spirituel car il est depuis toujours associé à l’illumination.
C’est par le désir que l’âme s’est incarnée dans un corps, et plus largement que l’Esprit est descendu dans la matière. C’est également par le désir que la matière est élevée jusqu’au ciel, autrement dit que l’homme se retourne vers la Source divine. Le pouvoir du Taureau est donc de deux ordres : il est à la fois attraction (Dieu est alors voilé) et réunion (c’est l’illumination, la levée du voile). En l’occurrence, c’est bien sûr de réunion qu’il s’agit : réunir l’homme et l’humanité tout entière à la Source divine.

A 27° Taureau, soit à un degré de la conjonction inférieure Soleil-Mercure, se situe l’étoile fixe Caput Algol, la tête de Méduse. Cette étoile, qui a très mauvaise réputation en astrologie mondiale, est positionnée juste avant les Pléiades, ce qui symboliquement a sa raison d’être.


Selon la légende, le héros grec Persée, qui est le fils d’un dieu et d’une mortelle, Zeus et Danaé, a décapité Méduse, l’une des trois monstrueuses Gorgones qui ont la mort dans les yeux. Ce faisant, Persée se rend « maître de la mort », alors qu’il n’est pourtant qu’un homme. Plus tard, afin de lui rendre hommage et aussi d’en faire un exemple pour tous les autres êtres humains, Zeus (Deus) le portera au ciel et le fixera sous forme d’étoiles éternelles.

Mais, entrons un peu plus au cœur de ce mythe tellement suggestif.
Tout ce qui est vivant (règnes humain, animal et végétal confondus) devient pierre (règne minéral) en croisant le regard de Méduse. Et voilà évoqué le cycle d’involution, la descente dans la matière avec son nécessaire corollaire qui est l’oubli de la divinité ; autrement dit, le voile de l’illusion ou de l’ignorance. De plus en plus oublieux de son origine divine afin de construire son individualité, l’homme se croit sous l’emprise de la mort. Et de fait, le monde auquel il s’identifie est en perpétuel mouvement, tout y est éphémère.
Grâce au bouclier d’Athéna dont il se sert tel un miroir et grâce à la harpè, le cadeau personnel d’Hermès (Mercure) prend soin de préciser l’helléniste Jean-Pierre Vernant, Persée va rompre le charme en tranchant la tête de Méduse, le fameux monstre qui symbolise la mort et surtout l’illusion. Dans la légende, Méduse est la seule des trois Gorgones à être mortelle.
Mais qu’elle est donc que cette harpè offerte par Hermès ? Il s’agit de la faucille avec laquelle le Titan Cronos avait castré le ciel étoilé Ouranos sur le conseil, et par la ruse, de sa mère Gaïa. C’est ainsi qu’autrefois le ciel et la terre avaient été séparés. Persée utilise donc le même outil en forme de lune. Dans la séparation la lune évoque l’illusion, et dans l’acte de réunion la lune fait penser à l’exaltation du signe du Taureau, le signe associé à l’illumination.

Ainsi retrouve-t-on une fois encore, en faisant parler les symboles tant astrologiques que mythologiques, l’idée d’un éveil potentiel et d’un retour à la Source. Et la coïncidence avec l’actuelle opposition Saturne-Uranus (2008-2010) ne fait qu’ajouter à la beauté de l’actualité céleste.

Je ne saurais trop vous recommander de regarder dans votre thème natal où se sont formés le nouveau cycle mercurien (la maison de la conjonction inférieure tout spécialement) et la triple conjonction Jupiter-Neptune-Chiron qui clôt un cycle datant de l’été 1945 et ouvre un nouveau cycle qui va s’étendre sur plusieurs milliers d’années !

Quoiqu’il en soit, cette configuration exceptionnelle nous invite tous, d’ores et déjà, à réorganiser notre vie en devenant meilleurs et en étant plus inspirés par l’amour, plus centrés sur l’âme au lieu de l’ego. Et c’est déjà un tel défi !

Je dédie cet article à Roni et Aviad, et aussi à Frédéric,
Evolution Now !

Isabelle Cantin - HRIDAYA /mai 2009 / Tous droits réservés

12 mai 2009

Mon étoile polaire


HRIDAYA, « Les trois lunes et l’Etoile » © Isabelle Cantin - 2009


J’ai fait de toi mon étoile polaire ;
jamais plus je ne perdrai mon chemin au cours du voyage de la vie.


Où que se dirigent mes pas, Tu es là et Tu distribues Tes bienfaits autour de moi.
Toujours devant mes yeux je vois Ton visage.

Que je le perde de vue et je perds le sens.
Et pour peu que mon cœur soit tenté de s’égarer, un seul regard de Toi le fait rougir de ce détour.

Rabindranath Tagore, « Mon étoile polaire ».

05 mai 2009

La révolte de l’essentiel


« Je rencontre de plus en plus de gens qui sont intéressés par les pratiques méditatives. La plupart sont poussés par un malaise intérieur. La situation actuelle de l’homme occidental est une forme d’existence qui s’éloigne de plus en plus de son Être essentiel. L’esprit occidental a créé une civilisation qui invente tout ce qui est possible pour gagner en liberté. Mais, ce faisant, l’homme devient prisonnier d’une immense organisation qui commence à bouger selon ses propres lois. Et l’homme, pour ne pas être écrasé par cet immense robot qu’est le monde des objets et des techniques, doit s’adapter. En s’adaptant, l’homme devient de plus en plus une chose, un objet. Il a une fonction et devient un fonctionnaire à haut rendement. Mais lui, être humain, est ignoré et s’ignore. Notre civilisation efface l’humain dans l’homme. L’individu est effacé. Il est reconnu dans ce qu’il sait, dans ce qu’il a et dans ce qu’il peut mais il est méconnu dans ce qu’il est. L’homme-objet a effacé l’homme-sujet. Il est réduit au fonctionnaire du monde objectif qui doit fabriquer des objets, les vendre et les acheter.

Où est l’homme-sujet ? Il suffoque. Et précisément parce qu’il suffoque, il s’éveille. Il se rebelle. Mai 68 est un cri qui s’enracine dans cette souffrance de l’homme-sujet qui veut être reconnu.

De plus en plus d’hommes et de femmes sont prêts, aujourd’hui, à faire des exercices pour retrouver le contact avec leur profondeur humaine, avec leur Être essentiel.

Il y a, à la base de l’intérêt pour la méditation, le désir ou la nostalgie de se retrouver dans son Être essentiel. C’est un événement extraordinaire que pour la première fois dans l’histoire de l’humanité l’homme occidental s’ouvre à ce que l’Orient a toujours appelé le chemin intérieur. Autrement dit, l’homme occidental envisage une vie religieuse dans l’exercice. Alors que jusqu’à aujourd’hui la vie religieuse avait pour seule base la foi. Au-delà des religions existe le chemin intérieur individuel. Le mystère ne s’ouvre qu’à celui qui a le courage d’un réalisme empirique.

(...)
L’expérience de l’Être, ce que l’Orient appelle satori, n’a pour celui qui professe la foi chrétienne que peu d’importance. Quand elle n’est pas envisagée avec méfiance. Une grande partie du monde scientifique, psychologique et politique refuse ces expériences dans la crainte de l’attaque de leur système par une force qui est au-delà de tous les systèmes parce que transcendante. Mais ils ne pourront pas s’opposer à cette révolte de l’essentiel qui représente tout à la fois une réponse à une situation personnelle, une réponse actuelle en rapport avec notre temps et une réponse universelle parce qu’elle
correspond à un nouveau degré de la maturation humaine.


Karlfried Graf Dürckheim, « Le Centre de l'Être »,
Propos recueillis par J. Castermane