01 juillet 2011

Les trois éclipses de juin et juillet 2011 (3)

L’éclipse Solaire du 1er juillet 2011



L’éclipse Solaire partielle de Nœud Sud en date du 1er juillet 2011 à 9°12 Cancer est très remarquable.
Car avec elle débute un nouveau grand cycle Saros, un phénomène qui s’est fait rare au cours des dernières décennies. Il s’agit du Saros 156 selon le système de notation de van den Bergh ou 13 New South selon le système de Jansky.
L’éclipse Solaire du 1er juillet 2011, qui se forme dans l’Antarctique, est donc la première d’une longue série de 69 éclipses qui parcourront la surface de la Terre du pôle Sud au pôle Nord. Cette série va durer 1226 ans avant de s’éteindre le 14 juillet 3237.

Chaque Saros ou famille d’éclipses a ses caractéristiques propres que l’on détermine à partir des configurations de l’éclipse-mère. Or, que découvre-t-on dans ce thème ? Une Grande Croix Cardinale et deux mi-points importants.
Ainsi toutes les éclipses appartenant à ce Saros, et qui se produiront tous les 18 ans et 9-11 jours, comporteront de façon subliminale les vibrations de cette Grande Croix et de ces mi-points dans leur message.

- Une Grande Croix cardinale comprenant le fameux Carré en T Saturne-Uranus-Pluton (2007-2008 jusqu’à 2012) avec l’éclipse en Cancer comblant l’espace vide.
Le signe du Cancer suggère une thématique tournant autour des questions domestiques, de l’immobilier, de la famille, du soin (« care »), et des peuples. Plus essentiellement, le Cancer évoque les racines ou fondations de la civilisation.
La lutte entre l’ordre ancien (Saturne en Balance) et les forces nouvelles (Uranus en Bélier) est intensifiée par une volonté de contrôle et de pouvoir, et se résout par l’effondrement/renouvellement des structures et des institutions en place (Pluton en Capricorne). L’enjeu se situe dans ce pôle Cancer d’où doivent partir les racines de la nouvelle civilisation. Afin d’accomplir sa renaissance spirituelle, l’homme doit enfin trouver la stabilité en son centre intérieur au lieu de poursuivre sa conquête extérieure effrénée.
La Grande Croix suggère aussi de concentrer toute l’énergie disponible en un point situé au centre, puis de la diriger vers un objectif, car il faut éviter de tourner en rond ou de rester paralysé aux quatre coins. Vous pouvez imaginer la base d’une pyramide et sa pointe au centre. C’est là où se concentre l’énergie et où on prend de la hauteur. C’est ce qui s’appelle sortir par le haut de ses difficultés.


- Il nous faut également tenir compte des mi-points, en nous cantonnant aux plus exacts : Pluton = Mars/Jupiter et Jupiter = Soleil/Neptune.
Selon Ebertin, Pluton = Mars/Jupiter évoque « un exceptionnel esprit d’entreprise », « une grande créativité », et donc le succès, mais au prix d’énormes efforts. Quant à Jupiter = Soleil/Neptune, il laisse à penser qu’ « une faible vitalité n’empêche pas l’optimisme », que la faiblesse ou la maladie « n’empêchent pas d’avoir des agréments », que le succès peut être obtenu « avec un minimum d’efforts ». Ce mi-point est très intéressant car il suggère, presque à l’inverse du précédent, que le succès découle de l’optimisme, de l’inspiration ou de l’imagination, autrement dit de la pensée positive.
L’interprétation de ces configurations voudrait que l’on y décèle une possibilité de sortie des difficultés extrêmes que traverse aujourd’hui le modèle occidental étatsunien, et ce d’autant plus que le mode cardinal accentué par la Grande Croix incite à l’action. Comment dépasser le « mur de dettes », comment sortir de la concentration du pouvoir et de l’argent en quelques mains, ainsi que de l’impasse d’une extension de ce modèle à toute la planète en raison des catastrophes économique, sociale et écologique qu’il provoque ? Par une activité créatrice puissante et déterminée, doublée d’une forte dose d’enthousiasme et de pensée positive. Les deux vont de pair.

Presque sans surprise, nous noterons que le degré de cette éclipse-mère tombe sur le mi-point Soleil/Jupiter des Etats-Unis, avec Jupiter à 6° et le Soleil à 13° Cancer, mi-point qui est associé à leur succès et à leur sentiment de puissance et de grandeur.
L’actualité de l’été promet donc de mettre en avant de façon plus prégnante encore la crise de la dette souveraine qui touche, ne l’oublions pas, en premier lieu les Etats-Unis, mais aussi plus spectaculairement l’Europe en raison du risque systémique. Une période tendue en perspective, surtout que le plafond de la dette américaine, soit 14.300 milliards de dollars, a été dépassé (il faudra un vote du Congrès au mois d’août pour relever le plafond et donc autoriser toujours plus d’endettement, sinon le pays sera déclaré en faillite), que la Grèce ne remboursera jamais les milliards d’euros versés dans son tonneau des Danaïdes, et qu’il n’y a pas de sortie de crise en vue, autrement dit de croissance, ni en Europe ni aux Etats-Unis.

Au contraire, avec le carré Uranus-Pluton exact à partir de 2012, c’est plutôt une nouvelle crise (plus grave) qui se profile à l’horizon, et qui devrait être le catalyseur d’une réelle prise de conscience au cours de la prochaine décennie. Le véritable rendez-vous est pour 2020 avec la triple conjonction Jupiter-Saturne-Pluton en Capricorne/Verseau. Une nouvelle idéologie devrait alors remplacer l’idéologie néolibérale qui façonne les esprits depuis le début des années 80 et les empêche actuellement de trouver des solutions créatrices à la crise. Car on ne peut résoudre un problème avec le même cerveau que celui qui l’a créé, c’est bien connu.

Pour découvrir de nouvelles choses, nous devons changer nos croyances ; ou plutôt en avoir de moins en moins. Les croyances/idéologies sont comme des bocaux-prisons dans lesquels tournent en rond les poissons rouges que nous sommes. Elles fixent notre attention sur un champ d’information étroit. Or, ce n’est qu’en prenant de la hauteur, en élargissant notre champ de vision et de conscience, et donc en nous autorisant à penser dans d’autres directions, que de nouveaux choix apparaîtront, que des solutions s’offriront naturellement à nous.

Tel n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui. Nous faisons la même erreur que dans les années 70 : essayer de résoudre la crise avec le même « logiciel » que celui qui l’a créée. Une fois de plus la preuve est faite que nous n’apprenons rien, jamais. La sagesse ne se transmet pas lorsqu’on se place au niveau du collectif. Seuls des individus peuvent tirer profit de leurs expériences.

Quoiqu’il en soit, après le monde arabe, il nous revient maintenant à nous Occidentaux de faire un pas en avant ; un pas très difficile puisqu’il s’agit en réalité d’un « bond » permettant de franchir un palier de développement dont dépend sûrement l’avenir de l’Occident, et peut-être aussi l’avenir de l’humanité puisque c’est notre modèle qui a conquis la planète.
Au sein du monde étatsunien « une masse critique » d’individus doit développer son muscle cardiaque et accéder ainsi progressivement à la conscience christique. Ce sont ces hommes et ces femmes, des précurseurs, qui influenceront les populations par-delà le multiculturalisme si décrié aujourd’hui par de vieux discours ethnocentriques. Et de nouvelles valeurs et de nouveaux principes, qui n’appartiennent ni au totalitarisme-fascisme ni à la démocratie, seront un jour inscrits dans le marbre des constitutions.
Bien sûr, cela se fera avec le temps, bien sûr c’est un combat, un combat spirituel.

Symbole sabian associé à 10 Cancer : « Un gros diamant aux premiers stades de sa taille ». Dominante : le pénible entraînement à la perfection en vue d’exprimer pleinement un idéal.
Rudhyar précise qu’avec ce degré « Nous avons encore affaire à l’évolution de la conscience et de la personnalité à un stade préliminaire. On voit déjà clairement qu’il est possible de parvenir à une intelligence parfaitement mûre où les lumières de l’entendement brilleront de tous leurs feux ; néanmoins, il reste beaucoup à faire. […] L’esprit conscient doit s’affermir de sorte à pouvoir être façonné par des agents supérieurs (à l’idéal, par les maîtres de la communauté). L’opération doit être indubitablement douloureuse pour la pierre brute, mais l’enjeu vaut la souffrance, la chaleur, et le grincement… pourvu, bien entendu, que le tailleur soit un artiste accompli – cas rare parmi nos maîtres ! »

Illustration : "L'Arbre de Vie" de Gustave Klimt.

A suivre : « Les éclipses de juin-juillet 2011 et l’archange Michel ».



Quelques réflexions sur le rebondissement dans l’affaire DSK
(j’écris ces lignes le 1er juillet à 11h du matin)

Voir tout d’abord ce que j’ai écrit dans mon précédant article au sujet de l’aspect dissonant Mercure-Neptune (sensationnalisme, erreur, voire mensonge) et du brouillard neptunien entourant l’éclipse solaire du 1er juin 2011. Avec Neptune, rien n’est simple et limpide : la frontière entre le trompeur et le trompé est toujours floue. On ne sait plus qui est l’agresseur et qui est la victime, ou les deux à la fois. L’affaire du concombre espagnol et de la bactérie tueuse e-colie nous en avait déjà avertis, puisque ce sont finalement des graines germées allemandes qui étaient à l’origine de l’épidémie.
L’éclipse lunaire du 15 juin qui lui faisait suite indiquait, quant à elle, un changement de perspective et quelques révélations ou vérités dérangeantes. Le trigone Soleil (Mercure)-Neptune-Chiron finit, semble-t-il, par apporter un peu de lumière et de vérité.

Par rapport à l’éclipse solaire du 1er juillet 2011, les mi-points Pluton = Mars/Jupiter et Jupiter = Soleil/Neptune évoquent la possibilité de se sortir de grandes difficultés. Interprétés dans une perspective personnelle, cela donne : un grand patron ou fonctionnaire (Mars/Jupiter) connaît le succès grâce à une grande créativité (en l’occurrence celle des avocats), une grande fortune (celle de l’épouse), ou bien renaît de ses cendres (Pluton). La faiblesse, la maladie, ou bien le fait d’être mêlé à un scandale (Soleil/Neptune), n’empêche pas de garder le moral (et de croire aux miracles), de réussir et de s’en sortir avec un minimum d’efforts (Jupiter) !
Si nous nous plaçons, cette fois, dans une perspective collective (plus intéressante), c’est plutôt de bon augure concernant l’avenir de l’Occident et de l’humanité…

Isabelle Cantin - Hridaya / Tous droits réservés / juillet 2011