06 juin 2012
04 juin 2012
La rétrogradation et le transit de Vénus du 6 juin 2012
Tous les 19 mois ou 584 jours a lieu une rétrogradation de Vénus, la planète de l’amour, de la beauté et de l’harmonie. Elle dure de 41 à 44 jours et s’étend sur 15-16 degrés de longitude zodiacale. Son temps fort est la conjonction inférieure Soleil-Vénus qui est suivie 9 mois plus tard par une conjonction dite supérieure.
Mais cette année, il ne s’agit pas d’une simple conjonction inférieure de Vénus, mais d’un « transit » — événement astronomique rare qui de surcroît se produit concomitamment avec une saison d’éclipses et le premier carré croissant Uranus-Pluton.
En raison de cette période exceptionnelle, je vous propose quelques articles rédigés au gré de mon inspiration et surtout de mon envie de partager avec vous quelques-unes de mes connaissances et intuitions.
Le cycle de rétrogradation de Vénus
Vénus est entrée dans sa période de rétrogradation le 15 mai avec la station rétrograde à 23°59 Gémeaux, et ce jusqu’au 27 juin, date de la station directe à 7°27 Gémeaux. Le cycle de rétrogradation complet s’étend quant à lui du 12 avril au 31 juillet 2012. La conjonction Soleil-Vénus rétrograde dite conjonction inférieure a lieu le 6 juin à 15°45 Gémeaux et la conjonction Soleil-Vénus directe dite conjonction supérieure aura lieu le 28 mars 2013 à 8°08 Bélier.
Sur une période de huit années, les boucles de rétrogradation de Vénus dessinent dans le ciel une étoile à cinq branches, le pentagramme associé aux cinq éléments qui est employé dans les rituels de magie, ou bien encore une rose à cinq pétales, la rose mystique symbolisant la renaissance. Chaque rétrogradation est séparée de 215,6 degrés de la précédente et au bout de huit ans Vénus rétrograde revient à la même place avec un léger décalage de 2 à 3 degrés dans le sens inverse du zodiaque. Ainsi, en notant sur la roue zodiacale toutes les conjonctions inférieures (il en va de même des conjonctions supérieures), vous pourrez tracer une étoile à cinq branches après la 6ème conjonction qui revient presque à la position de la première (voir le schéma ci-dessous).
Relevons que s’agissant de ce cycle de huit ans, l’ordre des signes demeure toujours le même pendant plus d’un siècle ; 104 ans exactement, puisqu’il y a treize conjonctions inférieures dans le même signe à des intervalles de huit ans. L’ordre des signes est actuellement : Bélier, Gémeaux, Lion, Scorpion et Capricorne.
C’est ainsi que les transits de Vénus rétrograde ayant lieu dans la même maison astrologique tous les 8 ans, il peut y avoir des échos du passé dans la situation actuelle sous la forme d’un retour des mêmes problématiques ou de la révision d’une situation laissée en suspens.
De la planète Vénus dépendent symboliquement nos jugements-sentiments, le « j’aime »/« je n’aime pas ». Mais à un niveau supérieur, lorsque l’ego et la sensation de séparation ont été dépassés, Vénus représente l’amour christique, l’amour pur et inconditionnel. Par sa maîtrise du Taureau, Vénus a trait aux valeurs et aux possessions et par sa maîtrise de la Balance, elle a trait aux relations. Les deux signes ont un lien avec l’art et la beauté, plus sensuel avec le Taureau et plus éthéré ou cérébral avec la Balance.
Au cours de la période de rétrogradation, il s’opère un repliement, une introversion qui nous permet de nous interroger sur nos valeurs profondes, nos relations et sur le degré de plaisir et d’harmonie existant dans notre vie. Il s’agit là d’une nécessaire déconnexion d’avec le monde extérieur et les diktats sociétaux afin de se recentrer sur soi et ses besoins personnels.
Généralement tout commence par de l’insatisfaction, voire même des difficultés relationnelles ou financières ; et le degré de discorde qui se manifeste dans notre vie à partir de la station rétrograde traduit l’écart existant avec nos valeurs essentielles.
Très souvent une situation ou un événement relevant de la maison et des planètes contactées par la rétrogradation sert de catalyseur à l’auto-examen. A cette occasion, Vénus rétrograde peut marquer le retour ou le souvenir d’anciennes relations ou bien encore réactiver de vieux schémas relationnels. Il en est de même s’agissant de notre système de valeurs, la rétrogradation peut raviver la mémoire de choses que l’on a appréciées dans le passé.
Le moment de la conjonction inférieure pointe un nouveau commencement : après la réévaluation de nos appréciations et de nos modes relationnels, après le réveil éventuel de talents enfouis ou latents, émergent de nouvelles valeurs personnelles qui seront à la base de nos choix futurs.
En se levant avant le Soleil, Vénus est désormais l’ « étoile du matin » ou « Vénus Lucifer » porteuse de lumière — la lumière de l’Etre — de sorte que ces nouvelles tendances s’affichent de plus en plus ouvertement à partir de la station directe de Vénus. On devient plus créatif, plus enthousiaste et plein d’allant. C’est la spontanéité des sentiments.
Les résultats se révèleront 9 mois plus tard avec la conjonction supérieure. Vénus qui commence à ralentir devient alors « Vénus Hesperus » ou « étoile du soir », symbole d’objectivité et de secondarité au niveau des jugements-sentiments.
Les personnes les plus sensibles aux rétrogradations vénusiennes sont les natifs ou les Ascendants Taureau et Balance, ainsi que ceux qui comptent Vénus parmi leurs planètes dominantes.
Sur le plan collectif, les périodes de rétrogradation de Vénus se traduisent par des événements financiers ou monétaires et par une recrudescence de la diplomatie. Vénus symbolisant la paix, d’importants conflits peuvent surgir tous azimuts.
Le carré mutable Vénus-Mars (Gémeaux/Vierge), exact le 5 juin, accentue l’instabilité et les discordes dues aux intérêts personnels et aux valeurs, avec pour toile de fond l’écart entre d’une part les possibilités, les hypothèses, et de l’autre le pragmatisme et la discipline.
Associé au carré Uranus-Pluton (exact le 24 juin) et à la saison d’éclipses dans l’axe Gémeaux/Sagittaire — axe du mental, de la communication, des croyances et des idéologies —, le climat collectif est très tendu, prompt aux clashs, aux révolutions, aux émeutes et aux dissensions sociales.
Il est certain que tout événement majeur se produisant au cours de cette période, tel une guerre, une révolte ou la sortie d’un pays de la zone euro, aurait des conséquences propres à déstabiliser le monde pendant de nombreuses années. Cet événement donnerait le ton car le carré Uranus-Pluton du 24 juin est le premier d’une série de sept qui s’étend jusqu’en mars 2015.
Le transit de Vénus du 6 juin 2012
Vénus et les cycles vénusiens (dont l’étude exhaustive dépasse l’objet de cet article) ont très tôt passionné les hommes. On retrouve des traces de cette fascination dans des structures mégalithiques d’Irlande, au sein des cultures précolombiennes qui comptaient de merveilleux observateurs du ciel, ancêtres des astronomes, sans oublier les mythes (Ishtar, Inanna, Isis, Aphrodite, par ex).
Les Mayas avaient d’ailleurs prévu l’un des événements majeurs de l’été 2012, à savoir que la conjonction inférieure Soleil-Vénus du 6 juin est aussi un « transit » de Vénus, le second d’une paire qui a débuté le 8 juin 2004.
Un peu d’astronomie
Un « transit » est le passage d’un astre devant le disque solaire observé de la Terre. Les orbites de Mercure et de Vénus pénétrant en deçà de l’orbite de la Terre, ce sont les deux seules planètes — dites « intérieures » — pouvant produire un transit. Concrètement, il s’agit d’une sorte d’éclipse, mais étant plus éloignés de la Terre que la Lune, Mercure et Vénus apparaissent comme un petit disque sombre se déplaçant sur la surface du Soleil.
Un tel transit n’a donc lieu que lorsque la planète, Mercure ou Vénus, forme une conjonction inférieure avec le Soleil et qu’en même temps elle croise l’orbite de la Terre (l’écliptique).
L’orbite de Vénus étant inclinée de 3,4° par rapport à celle de la Terre, elle coupe le plan de l’orbite terrestre deux fois dans l’année : début juin (Nœud Sud de Vénus ou « Nœud Descendant ») et début décembre (Nœud Nord de Vénus ou « Nœud Ascendant »). Si au même moment Vénus passe entre la Terre et le Soleil, il se produit alors un alignement Terre-Vénus-Soleil, et un transit peut être observé (schéma ci-dessous).
Il s’agit d’un événement rare, plus rare d’ailleurs s’agissant de Vénus que de Mercure qui est plus proche du Soleil, puisqu’il se produit environ treize transits de Mercure par siècle contre tout au plus deux s’agissant de Vénus. Les transits de Vénus se répètent d’après une séquence de 243 ans avec une paire de transits à l’un des nœuds séparés de 8 ans suivis d'un intervalle de 121,5 ans, puis une autre paire de transits (au nœud opposé de Vénus) séparés de 8 ans suivis d’un intervalle de 105,5 ans.
Il faut savoir que ce schéma 8 + 121,5 + 8 + 105,5 peut varier au cours des âges en raison d’un léger décalage existant entre la conjonction et l’axe des nœuds vénusiens. C’est ainsi que, parfois, il n’y a qu’un transit de Vénus au lieu de deux. Ce transit simple, qui se produit lorsque l’alignement Terre-Vénus se fait exactement sur les nœuds, appartient à ce que l’on appelle le Grand Cycle vénusien. Le dernier transit simple eut lieu en 60 après J.C. et le prochain aura lieu en 3956.
Les transits de Vénus se produisent donc généralement par paire en étant séparés de 8 ans parce que Vénus et la Terre s’alignent dans la même position avec le Soleil après que la Terre ait fait 8 fois le tour du Soleil et que Vénus ait fait quasiment 13 révolutions autour du Soleil. Vénus effectue une rotation autour du Soleil en 224,701 jours et la Terre en 365,256 jours.
Il s’agit du cycle de 8 ans déjà évoqué selon lequel les conjonctions inférieures Soleil-Vénus dessinent une étoile à cinq branches dans le ciel. Mais après deux transits, Vénus arrive plus de 2 jours trop tôt à son rendez-vous avec la Terre, de sorte que les trois astres, la Terre, Vénus et le Soleil, ne sont plus du tout alignés ; il n’y a donc pas de troisième transit 8 ans plus tard.
Transits passés, futurs,
et observation par l’homme
En comptant celui du 6 juin 2012, huit transits de Vénus (quatre paires) ont eu lieu depuis l’invention du télescope par Galilée en 1609 :
- 7 décembre 1631 – 4 décembre
1639 ;
- 6 juin 1761 – 3 juin
1769 ;
- 9 décembre 1874 – 6 décembre
1882 ;
- 8 juin 2004 – 6 juin 2012.
Pourtant seulement sept auront été observés par l’homme. En effet, si Kepler avait prédit le transit de Vénus de 1631, il n’avait pas prévu qu’il ne serait pas visible dans la majeure partie de l’Europe !
La première observation d'un transit de Vénus fut donc faite par Jeremiah Horrocks en Angleterre, le 4 décembre 1639. Par la suite, les astronomes observèrent les transits de Vénus afin de calculer le plus précisément possible la valeur de l’unité astronomique destinée à mesurer la taille du système solaire. Pour cela ils employaient la méthode des parallaxes aujourd’hui dépassée par les techniques modernes (sondes spatiales et télémétrie radar) qui consiste à mesurer la différence de l’heure de début ou de fin du transit depuis des points très éloignés sur la surface de la Terre. A partir de l’écart obtenu, ils calculaient la distance Soleil-Vénus par triangulation. C’est ainsi que des expéditions scientifiques furent lancées aux quatre coins du globe, prélude à la future coopération scientifique internationale.
Les prochaines paires de transits auront lieu les 11 décembre 2117 – 8 décembre 2125 et les 11 juin 2247 – 9 juin 2255.
Actuellement, et depuis que l’homme est capable de les observer, les transits de Vénus se font dans l’axe Gémeaux/Sagittaire car l’orbite de Vénus coupe le plan de l’orbite terrestre en juin et en décembre. Cela évolue au fil des âges car les nœuds avancent d’un degré tous les 113 ans environ. Ainsi l’axe des nœuds se situe en Bélier/Balance de 6600 à 3200 av. J.C ; en Taureau/Scorpion de 3200 av. J.C. à 200 ap. J.C. ; et en Gémeaux/Sagittaire de 200 à 3600 ap. J.C.
Cette remarque est importante et nous invite finalement à nous interroger sur le sens symbolique et spirituel de ces transits de Vénus.
Pourtant seulement sept auront été observés par l’homme. En effet, si Kepler avait prédit le transit de Vénus de 1631, il n’avait pas prévu qu’il ne serait pas visible dans la majeure partie de l’Europe !
La première observation d'un transit de Vénus fut donc faite par Jeremiah Horrocks en Angleterre, le 4 décembre 1639. Par la suite, les astronomes observèrent les transits de Vénus afin de calculer le plus précisément possible la valeur de l’unité astronomique destinée à mesurer la taille du système solaire. Pour cela ils employaient la méthode des parallaxes aujourd’hui dépassée par les techniques modernes (sondes spatiales et télémétrie radar) qui consiste à mesurer la différence de l’heure de début ou de fin du transit depuis des points très éloignés sur la surface de la Terre. A partir de l’écart obtenu, ils calculaient la distance Soleil-Vénus par triangulation. C’est ainsi que des expéditions scientifiques furent lancées aux quatre coins du globe, prélude à la future coopération scientifique internationale.
Les prochaines paires de transits auront lieu les 11 décembre 2117 – 8 décembre 2125 et les 11 juin 2247 – 9 juin 2255.
Actuellement, et depuis que l’homme est capable de les observer, les transits de Vénus se font dans l’axe Gémeaux/Sagittaire car l’orbite de Vénus coupe le plan de l’orbite terrestre en juin et en décembre. Cela évolue au fil des âges car les nœuds avancent d’un degré tous les 113 ans environ. Ainsi l’axe des nœuds se situe en Bélier/Balance de 6600 à 3200 av. J.C ; en Taureau/Scorpion de 3200 av. J.C. à 200 ap. J.C. ; et en Gémeaux/Sagittaire de 200 à 3600 ap. J.C.
Cette remarque est importante et nous invite finalement à nous interroger sur le sens symbolique et spirituel de ces transits de Vénus.
La paire de transits de Vénus de 2004-2012,
annonciatrice d’un changement de conscience planétaire ?
L’alignement Terre, Vénus, Soleil évoque respectivement la personnalité, le cœur et l’Etre. Ainsi, le chemin vers la réalisation du Soi passe par l’ouverture du cœur ou l’amour. Tel semble être le message du transit vénusien.
L’axe Gémeaux/Sagittaire est l’axe du mental et de la connaissance, et beaucoup voient dans la paire de transits de 2004-2012 l’occasion d’un changement de conscience planétaire. Il faut cependant raison garder car depuis le début de l’ère chrétienne (à deux siècles près) les transits de Vénus ont lieu dans cet axe. Un transit de Vénus n’est donc pas une condition suffisante.
Selon moi, c’est plutôt l’observation des transits par l’homme grâce à l’invention du télescope qui fut un événement de la plus haute importance au niveau de la conscience.
Il ne faut pas oublier que la Renaissance a marqué un tournant majeur en abandonnant la conception de la connaissance contemplative. Ce fut l’avènement de la rationalité et du « Moi », avec pour corollaire la naissance d’un homme nouveau : « l’intellectuel ».
Les transits de Vénus ont servi à mesurer le système solaire en même temps que l’homme explorait la Terre et voyageait de plus en plus rapidement aux quatre coins du globe. La planète Terre rétrécissait à mesure que la conscience de l’homme s’ouvrait grâce à ses facultés d’abstraction, grâce aux mathématiques modernes principalement. Avant même qu’il ne pose les pieds sur la Lune (et quand bien même il ne l’aurait jamais fait), l’homme n’était déjà plus de ce monde. Comme Houdini, il s’était extrait de ses chaînes terrestres.
Depuis le XVIIème siècle, « la science nouvelle considère la nature terrestre du point de vue de l’univers » écrit Hannah Arendt dans « Condition de l’homme moderne ». Dorénavant, nous nous posons en êtres « universels » tout en demeurant sur Terre ; nous sommes passés du système héliocentrique à un système dénué de centre fixe en raison de la relativité générale. Et nous avons perdu l’amour du monde. Arendt souligne qu’ « A l’aube de l’époque moderne on ne trouve pas ce besoin de simplicité, d’harmonie et de beauté, ce rêve antique des astronomes (…). »
Plus grave encore d’après elle, les deux cauchemars de la philosophie de Descartes sont devenus ceux de l’époque moderne. Dans l’un la réalité est mise en doute, réalité du monde et réalité de la vie humaine. Car ne pouvant nous fier ni aux sens ni à la raison tel que l’ont révélé les nouvelles découvertes, il faut bien admettre que ce que nous prenons pour le réel n’est peut-être qu’un rêve, une illusion. L’autre concerne cette nouvelle condition de l’homme qui en fait la créature d’un esprit malin plutôt que d’un Dieu maître de l’univers, car l’homme doté d’une notion du vrai reste à jamais incapable d’atteindre la moindre vérité, d’avoir la moindre certitude.
Oui, il est temps à nouveau d’un changement de conscience planétaire. Et selon mes calculs, nous aurions encore un peu moins de trois décennies pour que s’opère un grand bouleversement. L’espoir réside dans le fait que nous sommes entrés depuis le milieu de la Seconde Guerre mondiale dans une période, une fenêtre de temps, qui s’apparente à celle que l’homme a vécu avec le début de la Renaissance.
De l’ego et du mental conditionné
au Moi authentique et à l’amour-sagesse afin de redonner un sens à la vie
En quoi pourrait bien consister ce changement de conscience ? A une ouverture du cœur qui mènera progressivement à un dépassement de l’ego, du mental conditionné qui aujourd’hui emprisonne l’homme dans un cercle vicieux et le maintient dans sa nature mortelle.
Nous avons tous besoin de sortir de ce monde déshumanisé, absurde et violent, dans lequel nous sommes plongés. Nous avons besoin d’une nouvelle approche de la vie.
Poursuivons dans notre méditation sur l’alignement Terre-Vénus-Soleil.
Vénus est le régent ésotérique du Gémeaux et la Terre est le régent ésotérique du Sagittaire. Nous avons là un lien très fort entre Vénus et la Terre qui sont souvent qualifiées de sœurs jumelles et l’axe Gémeaux/Sagittaire dans lequel ont lieu depuis deux millénaires les transits de Vénus.
De façon générale, l’axe Gémeaux/Sagittaire est considéré comme étant l’axe du mental et de la pensée, de la communication et de la connaissance. Ici le mot-clé est apprendre.
L’intégration de l’axe veut que les connaissances mènent à la sagesse intuitive. L’information et les connaissances (Gémeaux) permettent de façonner un système de croyances (Sagittaire). Plus encore, c’est ainsi que l’homme donne du sens à ses expériences et les transmet aux autres, et surtout qu’il trouve une signification à l’existence. L’homme est la seule espèce sur Terre à donner du sens à l’univers et à la vie.
Selon de nombreux mystiques, au stade d’évolution actuel de l’humanité, la vie sur Terre est une école d’apprentissage.
Nous progressons grâce aux épreuves et à la souffrance car elles nous avertissent que nous nous sommes écartés du Réel, de la Vérité. Si nous souffrons, c’est que nous ne sommes plus accordés avec l’harmonie cosmique, avec notre nature originelle. La souffrance traduit l’écart entre ce que nous pensons (l’illusion) et ce qui est (la Réalité). Elle est une résistance à la Vérité.
Les difficultés et la souffrance sont donc la preuve que nous vivons dans l’Illusion et elles sont pour nous autant d’occasions d’évoluer.
Mais qu’est-ce au juste que l’Illusion ? C’est vivre dans un monde-prison inventé par le mental conditionné, un monde irréel comme une névrose qui se superpose au Réel. Il s’agit d’un monde fait de couples d’opposés : les désirs et les craintes de l’ego.
Les situations et les expériences de la vie nous enseignent toujours ce que nous avons besoin d’apprendre. Nous apprenons par l’expérience directe. Chaque crise ou problème pointe un domaine de vie qui a besoin d’être guéri de l’illusion, de nos fausses croyances. Si nous résistons, nous serons blessés, déprimés, mais si nous acceptons, si nous disons « oui » à ce qui se présente à nous en pratiquant le détachement, alors nous serons enrichis ; nous ferons un pas de plus sur le chemin qui (ra-)mène à la Source. Au lieu de faire l’expérience de la dualité, nous ferons celle de l’unité de la vie et de sa bonté fondamentale. Car l’amour est le fondement de l’univers. L’amour guérit tout. C’est par l’ouverture du cœur que nous accédons à la conscience de soi équilibrée ou unifiée. Du conflit engendré par le « j’aime/je n’aime pas », par le « j’espère/je crains », nous évoluons vers l’Unité et la paix intérieure. Après l’ego, nous découvrons le Moi authentique, le Soi. Voilà toute l’aventure de la conscience.
Le Gémeaux symbolise la dualité, le couple d’opposés. Le Sagittaire ou centaure représente l’union de la part animale et de la part humaine dans l’homme ; une union ou synthèse qui tend vers un idéal, vers un dépassement ou une évolution. « L’homme est un pont et il est fait pour être traversé » dit Nietzsche. L’homme devient humain dans cette capacité à la transcendance qui, soulignons-le, relève de son libre choix.
Dans le Tarot, l’arcane VI - Les Amoureux est associé au Gémeaux et l’arcane XIV - Tempérance est associé au Sagittaire.
Dans l’image des Amoureux du Rider-Waite-Smith Tarot ne retrouvons nous pas l’alignement Terre-Vénus-Soleil propre au transit de Vénus ?
- La Terre est représentée par
la Nature, par Adam et Eve dans un jardin (le jardin d’Eden ?) où se
trouvent l’arbre de Vie et l’arbre de la Connaissance du Bien et du Mal ;
- Vénus est représentée par
l’ange, Eros dans le Tarot de Marseille et peut-être l’archange Raphaël dans le
RWS.
C’est l’amour qui guérit le péché, le mot « péché » venant du grec hamartia qui signifie viser et rater sa cible. Etre en état de péché consiste à être dans un état de désir désorienté, à ne pas être tourné vers la Lumière et la vie, et donc à avoir perdu son arbre de vie au profit de celui de la dualité (attraction/répulsion ; plaisir/souffrance).
C’est l’amour qui unit ou réunit les opposés, mâle et femelle. Dans la nature, l’attraction sexuelle ou attraction des opposés sert d’abord la procréation et la continuité de la vie, mais c’est aussi un moyen de vaincre la sensation de séparation et d’isolement pour retrouver l’unité originelle. Il est dit dans les textes sacrés de nombreuses traditions qu’avant la génération physique régnait l’androgynie. C’est donc cette nostalgie, illustrée ici par l’ange, qui rapprocherait les êtres et qui serait au final une occasion de nous ouvrir à l’amour par delà le sexe ;
C’est l’amour qui guérit le péché, le mot « péché » venant du grec hamartia qui signifie viser et rater sa cible. Etre en état de péché consiste à être dans un état de désir désorienté, à ne pas être tourné vers la Lumière et la vie, et donc à avoir perdu son arbre de vie au profit de celui de la dualité (attraction/répulsion ; plaisir/souffrance).
C’est l’amour qui unit ou réunit les opposés, mâle et femelle. Dans la nature, l’attraction sexuelle ou attraction des opposés sert d’abord la procréation et la continuité de la vie, mais c’est aussi un moyen de vaincre la sensation de séparation et d’isolement pour retrouver l’unité originelle. Il est dit dans les textes sacrés de nombreuses traditions qu’avant la génération physique régnait l’androgynie. C’est donc cette nostalgie, illustrée ici par l’ange, qui rapprocherait les êtres et qui serait au final une occasion de nous ouvrir à l’amour par delà le sexe ;
- quant au Soleil dans lequel
se tient l’ange, il symbolise la Lumière, le Logos solaire créateur de toute
vie. A travers l’amour, c’est donc la Volonté du Logos solaire qui est
transmise à la planète Terre. Ne dit-on pas que Dieu est amour ?
L’arcane XIV - Tempérance évoque la possibilité de combiner des éléments de la vie par nature différents, y compris ceux de la personnalité. L’ange est le Moi authentique puisque grâce à l’amour nous avons retrouvé la sensation d’unité. Nous sommes guéris du péché. Le chemin qui mène au Soleil au-dessus des montagnes est le chemin du retour à la Source. Les opposés mâle et femelle représentés dans l’arcane VI sont devenus dans l’image de Tempérance un hermaphrodite, un ange asexué. Certains voient dans l’arcane XIV l’archange Mickaël, celui qui a vaincu Satan « l’adversaire », celui qui remporte la victoire contre l’ego. Le glyphe du Soleil dessiné sur le front symbolise bien la conscience de soi unifiée qui relève du niveau chakrique solaire ou soli-lunaire dans le système du kriya-yoga ; la dualité et la sensation de séparation propres au mental conditionné, à l’ego, ont été dépassés.
La conception moderne du monde qui veut que celui-ci soit dénué de centre a conduit l’homme à vivre dans l’absurdité et dans le chaos. Or, une vie dépourvue de centre est une vie dépourvue de sens.
De nombreuses traditions associent le centre au cœur car c’est en étant centré dans le cœur que l’homme retrouvera le contact non seulement avec tout ce qui existe mais aussi avec la Source. Le cœur est encore le siège de la conscience, contrairement à ce que la majorité des scientifiques affirme en pointant plutôt le cerveau mais sans jamais le démontrer.
On comprend donc combien l’enjeu qui consiste dans l’époque actuelle à valoriser le cœur ou l’amour est immense.
A suivre…
Isabelle Cantin - Hridaya / Tous droits réservés / juin 2012
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