27 novembre 2011

Le chemin de l'espérance

qui est celui de l'évolution créatrice

Par leurs propositions énoncées en une soixantaine de pages, et réunies sous le titre « Le chemin de l’espérance » paru chez Fayard en octobre 2011, Stéphane Hessel et Edgard Morin souhaitent contribuer à la formation « d’un puissant mouvement citoyen, d’une insurrection des consciences ».

Ce livre mérite d’être lu et médité afin d’en saisir toute la portée qui est loin d’être simpliste, voire même utopique. Car il est bien temps d’ « une nouvelle politique du vouloir-vivre et revivre qui nous arrache à une apathie et à une résignation mortelles. »

Et de fait, au cours des âges mikaéliques connus de la tradition ésotérique occidentale, les êtres humains sont traversés par une intelligence cosmique qui leur f
ait relever la tête et clamer que oui, ils peuvent se reconnecter avec le divin afin de remplir leur mission.

En dépit du découragement général qui sévit à la fois sur Terre et aussi dans les mondes supérieurs, l’Archange Mikael est celui d’entre les sept archanges régents de l’humanité qui ne se résigne pas à la Chute de l’Homme. Il est l’Esprit Solaire qui combat le Dragon des Esprits des ténèbres, il est le gardien de l’Intelligence Cosmique et celui par lequel
nous pouvons aujourd’hui approcher le Christ.


Alors que les Forces du Mal (lucifériennes et ahrimaniques) travaillent sans relâche à maintenir les êtres humains dans l’inconscience afin de barrer la voie
à l’évolution créatrice, des hommes et des femmes font leur possible pour ouvrir les yeux de leurs contemporains. Stéphane Hessel et Edgar Morin s’inscrivent dans cette lignée d’êtres dévoués, courageux et patients, au service de l’Etre Solaire.




Pour preuve, voici quelques extraits :

« Nous [Français] devons prendre conscience que nous partageons une communauté de destin planétaire ; toute l’humanité subit les mêmes menaces mortelles qu’apportent la prolifération des armes nucléaires, le déchaînement des conflits ethno-religieux, la dégradation de la biosphère, le cours ambivalent d’une économie mondiale incontrôlée, la tyrannie de l’argent, la conjonction d’une barbarie venue du fond des âges et de la barbarie glacée propre au calcul technique et économique. Toute l’humanité, qui a subi la barbarie des totalitarismes au XXe siècle, voit désormais fondre sur elle l’hydre du capitalisme financier et, en même temps déferler toutes sortes de fanatismes et de manichéismes ethniques, nationalistes, religieux. L’humanité entière est confrontée à un ensemble entremêlé de crises qui, à elles seules, constituent la Grande Crise d’une humanité qui n’arrive pas à accéder à l’Humanité. »

[…]

« Nous [Français] ne pouvons décider seuls du destin de notre planète, mais, [au nom des principes illustrés par les onzième et douzième couplets de La Marseillaise, le programme adopté en 1944 par le Conseil national de la Résistance, et la Déclaration universelle des droits de l’homme], nous pouvons formuler la grande, la longue et difficile voie vers une Terre-Patrie qui engloberait et respecterait les patries, dont la nôtre, ce qui commanderait le dépassement des souverainetés absolues des Etats-nations face à tous les problèmes globaux de l’ère planétaire, tout en respectant pleinement, par ailleurs, dans les autres domaines, leur souveraineté. »

[…]

« L’impuissance du système planétaire à traiter les problèmes vitaux qu’il génère le condamne à la désintégration ou à la régression, à moins qu’il ne réussisse à créer les conditions de sa propre métamorphose, celle qui le rendrait capable à la fois de survivre et de se transformer.

[…]

« Nous devons prendre conscience que la mondialisation constitue à la fois le meilleur et le pire de ce qui a pu advenir à l’humanité. 
Le meilleur, parce que tous les fragments de l’humanité sont pour la première fois devenus interdépendants, qu’ils vivent une communauté de destin qui crée la possibilité d’une Terre-Patrie, laquelle, répétons-le, loin de nier les patries singulières, les engloberait.
Le pire, parce qu’elle a donné le départ à une course effrénée vers des catastrophes en chaîne. L’essor incontrôlé des pouvoirs manipulateurs et destructeurs de la science et de la technique, le déchaînement tous azimuts de l’économie de profit ont engendré la prolifération des armes de destruction massive et la dégradation de la biosphère, cependant qu’aux totalitarismes du XXe siècle ont succédé la tyrannie d’un capitalisme financier qui ne connaît plus de bornes, soumet Etats et peuples à ses spéculations, et le retour de phénomènes de fermeture xénophobe, raciale, ethnique et territoriale. Les ravages conjugués d’une spéculation financière et de fanatismes-manichéismes aveugles amplifient et accélèrent les processus annonciateurs de catastrophes. »

[…]

« Dans un monde désormais multipolaire, nous devons nous efforcer de donner consistance à l’Europe en lui donnant unité, autonomie et volonté politique.

 […]

Nous lui assignons un grand dessein : de même que la Renaissance européenne des XVe-XVIe siècles fut créatrice de civilisation en revitalisant l’apport de la pensée grecque, nous essaierons de contribuer à une nouvelle Renaissance en intégrant l’apport moral et spirituel d’autres civilisations, notamment celui des sagesses asiatiques. Nous devrons proposer au monde non la perpétuation, telle qu’elle, de l’occidentalisation, mais une politique de l’humanité qui, en tous points du globe, tenant compte des particularités, des richesses et des déficiences culturelles, viserait à opérer la synthèse du meilleur de toutes les civilisations. L’idée d’une telle symbiose des civilisations devrait refouler définitivement l’idée d’un choc ou d’une guerre de civilisations. »