24 juin 2008

Sarkozy et la politique étrangère (selon l'ACG)

Voici un article que j'ai publié en septembre 2007 sur mon site. "Sarkozy et la scène internationale selon la technique de l'AstroCartoGraphie (ACG)" n'a pas pris une ride et mérite bien de trouver un nouveau public.


Le soir de sa victoire aux élections présidentielles, Nicolas Sarkozy a clairement insisté sur l’un des domaines réservés du président de la République dans la constitution de 1958 : la politique étrangère.
C’est ainsi qu’il mit longuement l’accent sur la reprise de relations privilégiées avec les Etats-Unis, dont on sait combien il est un fervent admirateur. Il annonça également faire tout son possible pour la libération d’Ingrid Betancourt et celle des infirmières bulgares emprisonnées en Libye.

Le 27 août 2007 N. Sarkozy a prononcé son discours de politique étrangère au cours duquel il a pointé les trois défis principaux auxquels le monde et la France doivent, selon lui, faire face au début du XXIème siècle : la prévention d’une confrontation entre l’Islam et l’Occident, l’intégration des pays émergents que sont la Chine, l’Inde et le Brésil, et, enfin, les risques majeurs tels que le réchauffement climatique, les pandémies et la pérennité des approvisionnements énergétiques.

Au vu des tous premiers mois de sa présidence marqués par quelques « coups d’éclat » sur la scène internationale, j’ai voulu vérifier si la technique de l’AstroCartoGraphie® confirmait la ligne fixée par notre président.

L’ACG, que j’utilise personnellement depuis quelques années déjà en astrologie mondiale et individuelle, nous vient des Etats-Unis. L’astrologue Jim Lewis perfectionna, au milieu des années 70, l’ancienne technique de relocalisation des thèmes en mettant au point un programme informatique qui permet de calculer les angularités des planètes et de les représenter sur une carte Mercator.
L’originalité de cette technique astrologique réside donc dans l’importance donnée non pas au temps, mais à l’espace. On relie les énergies planétaires à l’espace qui nous entoure, à des lieux où les planètes sont angulaires et par conséquent les plus déterminantes et susceptibles de s’exprimer avec le maximum de puissance. Les angularités sont représentées pour chaque planète par des lignes courbes et horizontales (AS/DS) ou verticales (MC/FC).

Voici l’ACG de Nicolas Sarkozy, que l’ordinateur calcule à partir de ses coordonnées natales et qui s’interprète en fonction du thème natal :

Sarkozy Nicolas, né le 28 janvier 1955 à Paris, 22h :

(cliquez sur les images pour les agrandir)

Réputé et vénéré par beaucoup pour son hyperactivité, je me suis concentrée dans mon analyse sur la conjonction Lune-Mars en Bélier en maison VII. J’ai également scruté la conjonction Jupiter-Uranus en X, le cycle dominant qui oriente sa vision de la politique et sa contribution à la société. J’ai examiné le Soleil, symbole de rayonnement. J’ai relevé l’ « axe de la destinée », c’est-à-dire l’axe des nœuds lunaires, le nœud Nord se situant dans le signe du Capricorne, signe responsable et analogique à la maison X. Enfin, j’ai été attentive à la menace et aux conflits de pouvoir suggérés par Pluton en XI qui forme une opposition au maître d’AS Mercure qui est également maître de la X.



La conjonction Lune-Mars :
l’engagement « agressif », la projection naturelle et instinctive de soi

Les lignes d’angularité de la conjonction Lune-Mars passent précisément par Washington, New-York, Montréal, confirmant ainsi le lieu des vacances d’été de notre président (à quelques centaines de kilomètres près). Malgré les derniers sondages qui ne révèlent pas un engouement des Français pour un rapprochement avec « nos amis d’Outre-Atlantique », loin sans faut, nul doute que N. Sarkozy compte bien s’y employer. Gouvernant en fonction de l’opinion, depuis que les hommes politiques sont maintenant en état d’élection permanente du fait des technologies modernes (télévision et internet), il devrait néanmoins tempérer cette sympathie débordante jusqu’aux prochaines élections américaines de 2008.
La présence de New-York n’est guère surprenante, bien au contraire : on sait toute l’admiration qu’il porte au maire Rudy Giuliani et à la police de la ville, au point d’en arborer le tee-shirt au cours de son jogging.
En continuant ces lignes vers le Sud, nous trouvons précisément Medellin : N. Sarkozy ne ménage pas ses forces afin d’obtenir la libération d’Ingrid Betancourt, il l’a dit. Et comme il dit ce qu’il fait... On en a beaucoup parlé les premières semaines puis cela s’est tassé. Mais il va certainement insister, encore et encore, en coulisses car il cherche le coup d’éclat dans tout ce qu’il entreprend.

En changeant de continent, nous trouvons : la Pologne, et plus précisément Varsovie, qui est dans l’Europe mais résolument tendue vers les Etats-Unis (vieux souvenir de la guerre froide) ; les Balkans avec l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo et le Monténégro.

Descendant sur l’Afrique, nous tombons précisément sur Kinshasa (République démocratique du Congo) et Ndjamena (Tchad). Un accord politique global visant à renforcer le processus démocratique au Tchad a été signé le 14 août dernier sous l’œil très attentif de la France. Faut-il le rappeler, toute la région est sous tension en raison du conflit du Darfour qui s’est étendu à l’Est du Tchad abritant les camps de réfugiés.

En Asie, les lignes parcourent les capitales des deux Corées, la Corée du Nord et la Corée du Sud. Aussi, peut-on s’attendre à ce que N. Sarkozy s’implique (au sein du Conseil de sécurité de l’ONU ?) dans les tensions de la communauté internationale avec la Corée du Nord.


La conjonction Jupiter-Uranus :
ambition, individualisme et idées nouvelles, libéralisme de droite


Pour en revenir aux Etats-Unis, nous relèverons un croisement (ou paran), des lignes d’angularité de la conjonction Lune-Mars avec celles de la conjonction Jupiter-Uranus à New-York et sa périphérie.
Nul doute que N. Sarkozy s’inspire depuis toujours des idées et du style « made in USA ». Le rapprochement avec les Etats-Unis, dans la forme et sur le fond (valeurs individualistes et entrepreneuriales, libéralisme), est bien programmé.

Deux nouvelles lignes d’angularités (MC/FC) traversent Kiev, la capitale de l’Ukraine, Ankara (Turquie), Jérusalem, le Caire et Khartoum (Soudan).
Entretenir des relations privilégiées avec l’Ukraine est capital dans la mesure où ce pays, qui tente de s’émanciper de la Russie, constitue une alternative au gaz russe. J’aurai l’occasion de revenir sur les nouveaux conflits d’intérêts dans la course aux ressources énergétiques.
L’entrée de la Turquie dans l’Union européenne est une question encore très controversée dans l’opinion publique, même si on ne voit pas ce qui pourrait désormais empêcher l’entrée de ce pays s’il remplit les conditions d’adhésion. Il faut, en effet, savoir que les instances européennes le souhaitent, principalement en raison des perspectives économiques et accessoirement pour des questions de défense, et l’Union européenne dépense beaucoup d’argent à cela. Il ne restera plus qu’à convertir une partie des Européens. D’ici 5 à 7 ans, tout au plus, ce sera chose faite. Nicolas Sarkozy est, jusqu’à présent, hostile à l’entrée de la Turquie et il a proposé à Ankara de fonder, à la place, une Union méditerranéenne, une idée rejetée par le gouvernement turc à la fin juin 2007. A moins d’aller au clash, on ne voit pas ce que N. Sarkozy aurait à gagner à continuer à s’y déclarer hostile, si ce n’est endormir les Français jusqu’au bout.
Le conflit israélo-palestinien : en raison de sa proximité avec les Etats-Unis et aussi de ses origines, N. Sarkozy est pro-israélien. Comme il l'avait fait lors de sa campagne électorale, N. Sarkozy se déclare « ami d'Israël ». « Je ne transigerai jamais sur la sécurité d'Israël ». Il s’agit d’une déclaration forte et cela constitue un virage dans la politique française pro-arabe et pro-palestinienne des dernières décennies. Les Français ont-ils bien pris la mesure de ce que cela implique lorsqu’ils ont mis leur bulletin de vote dans l’urne au mois de mai ? On peut en douter. La France n’est pas vraiment attendue sur le terrain d’un règlement du conflit du Moyen-Orient. Trop grand pour elle. De surcroît, ce sont généralement des pays neutres (les pays nordiques) qui organisent des rencontres informelles et secrètes, à l’image des Accords d’Oslo. Mais surtout, seuls les Etats-Unis sont suffisamment puissants pour influer, en sous mains, en faveur d’un processus de paix et amener les parties à la table des négociations. A l’heure actuelle, tout le monde sait ce qu’il faut faire, mais personne n’en a la volonté. Nicolas Sarkozy, de son côté, veut sauver le monde et être sur tous les fronts. Bien sûr, il en rêve, comme il dit si bien. S’il trouve un angle et une fenêtre, les lignes d’angularités de la conjonction Jupiter-Uranus indiquent qu’il pourrait saisir une occasion, même minuscule, de jouer un rôle, même modeste. Lors de son discours de politique étrangère n’a-t-il pas ajouté que son amitié pour Israël l' « autorise à dire aux dirigeants israéliens et palestiniens que la France est déterminée à prendre ou à soutenir toute initiative utile » pour la paix ?
L’Egypte est un pays proche de la France avec lequel il faut compter pour garantir une certaine stabilité en Afrique et au Moyen-Orient. N. Sarkozy a d’ailleurs reçu le président Hosni Moubarak le 1er août 2007 afin d’évoquer son projet d’Union méditerranéenne dans lequel l’Egypte occuperait une place centrale. Mais, c’est surtout eu égard à la montée du chiisme, et donc de l’Iran, que la politique vis-à-vis de l’Egypte, sunnite, devient primordiale.
D’une certaine façon, on peut penser que le conflit israélo-palestinien est devenu secondaire par rapport à la « renaissance » ou la revanche du chiisme. Les pays arabes sont divisés en deux camps dont l’un constitue une menace directe pour Israël, Etat dont la survie dans cette région du monde semble malheureusement de plus en plus utopique, y compris pour des raisons internes (crise économique et politique, fuite des élites, laïcité croissante).
Le Soudan est montré du doigt dans le conflit du Darfour que beaucoup qualifient de génocide. Aucun Etat n’avait levé le petit doigt avant que les ONG et certaines stars ne s’emparent du brulot. Même H. Védrine, qui pourtant de gauche (?) et reconnu pour ses compétences (contrairement à de nombreux anciens ministres des affaires étrangères), prône une realpolitik où l’intervention de l’humanitaire et des idéalistes pratiques n’est plus souhaitée. C’est la mort des idéaux. On défend des intérêts étatiques avant tout le reste. Accessoirement, on procède par « petites touches ». Dans le conflit du Darfour, on sait bien que la Chine est derrière le Soudan et qu’il est question de ressources énergétiques... La France serait favorable au déploiement de l’ONU au Darfour. B. Kouchner n’est cependant pas très audible pour l’instant, lui qui est l’auteur du fameux « droit d’ingérence » !


Le Soleil :
le rayonnement, la reconnaissance de ses qualités de chef, la prise de risque

Trois pays, l’Irak, l’Iran et l’Arabie Saoudite, sont traversés par une ligne d’angularité du Soleil au FC : cette zone géographique constitue donc une source d’énergie, de libido, incitant à l’héroïsme et à la prise de risque. La confiance intérieure y est forte. Certes, Nicolas Sarkozy peut jouir d’une certaine célébrité, d’une bonne réputation, comme cela semble être le cas auprès de la population irakienne selon les déclarations des journalistes du pays. C’est ainsi qu’après cinq années d’absence dans la région, la France, en envoyant B. Kouchner en Irak, commence à poser des jalons pour se ménager quelques contrats de reconstruction juteux.
Si l’Iran soutient les chiites en Irak, l’Arabie Saoudite, craignant quant à elle l’extension du chiisme, a menacé d’envoyer des troupes pour soutenir les sunnites d’Irak. Ainsi, l’Irak est devenu le théâtre de la montée en puissance des partisans d’Ali tout comme il se transforme progressivement en sanctuaire d’Al-Qaeda. La France peut vouloir s’inscrire, tel un « deus ex machina », dans un rapprochement entre l’Egypte, l’Arabie Saoudite, la Jordanie et l’Irak face à l’Iran.
Mais attention, cette angularité du Soleil favorise l’inflation de l’ego dont l’homme ne manque pas. Relevons qu’il s’agit d’un Soleil natal fort en maison V et relié par sextile à la conjonction Lune-Mars en maison VII. Vouloir attirer la lumière sur soi, trop en faire, pourra s’avérer très négatif dans cette région du monde, par ailleurs ultrasensible. L’angularité au FC devrait plutôt inciter à un travail de fond en coulisses.
« Un Iran doté de l'arme nucléaire est pour moi inacceptable », a déclaré Nicolas Sarkozy. Ajouté au fait qu’il se déclare l’ « ami d’Israël » et des Etats-Unis, la France s’est fait des ennemis puissants : l’Iran et Al-Qaeda. La France a perdu les « bon-points » engrangés lors de sa non-intervention en Irak. Elle s’est maintenant alignée sur la ligne de front de l’ « alliance croisée ».

Le nœud Nord :
l’effort à produire en toute conscience, le chemin d’évolution

En nous penchant sur le continent asiatique, nous constatons l’importance qu’aura, sans surprise, la Chine, 3ème puissance mondiale, avec une ligne frôlant Shanghai et traversant Hong-Kong. Le nœud Nord met l’accent sur l’effort à produire, sur la volonté de développer des relations afin de conquérir des marchés qui seront précieux si l’on souhaite équilibrer notre balance extérieure de plus en plus déficitaire.
Relevons également Singapour : cela est très important car il est en train de s’y développer une pépinière mondiale de chercheurs du monde entier, extraordinairement bien payés, dont les découvertes sont brevetées. Contre toute attente, rien n’y est fabriqué ni développé. Seuls comptent les brevets qui seront vendus très chers. On imagine sans mal combien le centre du monde se déplace progressivement en Asie...

L’ « axe » Copenhague, Berlin, Rome et Tripoli :
après la Russie, le Canada et les Etats-Unis, le Danemark revendique lui aussi la souveraineté sur le Pôle Nord, sensé contenir 25% des réserves mondiales d’hydrocarbures et qui est aussi une riche zone de pêche.
Berlin, parce que le rapprochement avec notre voisin allemand est indispensable si la France veut retrouver la place qui était la sienne avant la victoire du « non » au referendum et relancer ainsi le processus de la construction européenne. Mais le souhaite-t-on sincèrement ? La première sortie de N. Sarkozy à l’étranger fut une visite à Angela Merkel. Certes. Pourtant, suite à la libération des infirmières bulgares orchestrée par Paris et au vu des réactions Outre-Rhin face au « style Sarkozy » hyper-individualiste, il n’est pas sûr que tout aille pour le mieux et que les deux chefs d’Etat forment un nouveau tandem du type Schmidt-VGE ou Mitterrand-Kohl. En Allemagne, notre président a déjà son surnom : « Monsieur Blabla ».
L’Italie est un des autres pays fondateurs de l’Europe avec lequel la France a nécessairement partie liée, même si la présidence contestée de Berlusconi a beaucoup distendu les liens d’avec la présidence française, Chirac étant d’une autre époque et d’un autre style. Si la capitale italienne apparaît ici, c’est peut-être, au contraire, en raison des liens qui unissent N. Sarkozy à Berlusconi, l’homme le plus riche d’Italie, lequel déclare avoir beaucoup inspiré le premier. En tous les cas, il lui a apporté son soutien lors du second tour de l’élection présidentielle et les deux hommes partagent, visiblement, une même connivence avec les médias (plus discrète chez N. Sarkozy), la même passion décomplexée de l’argent et le luxe ostentatoire. (Voir sur ce sujet : Berlusconi, ambassadeur du mauvais goût, http://www.liberation.fr/actualite/politiques/252621.FR.php.)
Il sera intéressant de surveiller parallèlement l’entente éventuelle avec Gordon Brown car si N. Sarkozy veut resserrer ses liens avec les Etats-Unis, il devra également flatter le voisin anglais.
Après l’influence et l’exemple politique de Berlusconi, nous rencontrons la Libye sur la ligne d’évolution de N. Sarkozy : les changements de présidence sont très souvent marqués par des libérations d’otages. Après avoir pensé un moment à la libération d’Ingrid Betancourt, ce furent finalement les infirmières bulgares. Cécilia, puis N. Sarkozy en personne invité sous la tente pour un marchandage de bédouins avec le Colonel Kadhafi, le dictateur de l’ancien « Etat voyou » en passe d’un retour sur la scène internationale depuis qu’il a renoncé en décembre 2003 aux armes de destruction massive. La Libye, dont le régime autrefois « paria » est maintenant « blanchi », a du pétrole et de l’argent, et ce pays est en plein développement après des années de repli forcé. Voilà des marchés à prendre : armes, avions, infrastructures, en passant par des centrales nucléaires. B. Kouchner, encore très photogénique, en train de signer un accord avec la Libye : en quelques secondes le « kouchnérisme » était balayé. On ne s’ennuiera pas avec la présidence Sarkozy, c’est sûr.

Enfin, le Cameroun : la France est son premier bailleur de fonds bilatéral et veille au maintien de la stabilité démocratique dans cette zone de l’Afrique aux multiples tensions.


Pluton :
les expériences transformatrices, les luttes de pouvoir, la menace


Si le « style Sarkozy » doit beaucoup à Berlusconi, notre président, lui, préfère se revendiquer de J.F. Kennedy. D’abord, une série de photos avec son fils Louis dans son bureau alors qu’il n’était que ministre, ensuite le goût affiché des people et de leurs villas, des milliardaires et de leurs yachts, jusqu’à des petites phrases, telles que « Vous avez aimé Jackie, vous allez adorer Cécilia ». Finalement, N. Sarkozy n’a rien d’un homme moderne : il a la nostalgie de l’Amérique des années 60-70, de l’ « American way of life » qu’il essaye, tant bien que mal, d’incarner en France ! L’ennuyeux est que notre pays n’est qu’une puissance moyenne et que les Etats-Unis sont en pleine perte de vitesse, y compris face à la Russie que l’on croyait à genoux et exsangue et qui revient en force sur la scène internationale.

Et puis, la référence à JFK est très dangereuse. Une des lignes d’angularité de Pluton dans l’ACG de JFK traversait la ville de Dallas... Pour Sarkozy, le danger se situe sur une ligne traversant Tachkent (paran Saturne-Pluton), Kaboul et Karachi.
Tachkent est la capitale de l’Ouzbékistan. Ce pays de l’ancien bloc de l’Est fait partie de l’OCS, une organisation créée en 2001 et destinée officiellement à lutter contre le terrorisme et le séparatisme. En réalité, les six membres de l’OCS, la Russie, la Chine, le Kirghizstan, le Kazakhstan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan, constituent, selon les spécialistes, un contrepoids à l’expansion américaine dans la région, une région qui regorge de ressources énergétiques.
L’Afghanistan (Kaboul) est un second point noir. Le succès de la guerre menée en représailles des attentats de New-York est actuellement en train de tourner court car les Talibans, aidés des islamistes d’Al-Qaïda, reprennent progressivement le contrôle de la région. Pays sous influence depuis trois décennies, l’Afghanistan est une voie de transit stratégique pour les ressources de cette partie de l’Asie.
Ainsi, l’Asie centrale, la Russie et la Chine, dont les besoins s’envolent en raison de sa très forte croissance, s’unissent contre les Etats-Unis.
La France et l’Europe, très dépendantes des réserves de gaz de la Russie et de l’Asie, se retrouvent dans une posture très inconfortable. Quel jeu va jouer N. Sarkozy ? Celui des Etats-Unis ? Alors que, ces dernières années, la France affichait son soutien à Poutine. La marge de manœuvre est infime, ce qui, une fois de plus, souligne la faiblesse de l’Europe sur l’échiquier international.
Quant au Pakistan, qui vient de fêter ses 60 ans en même temps que l’Inde, il est à la fois l’allié des Etats-Unis et de la Chine. Une position d’entre-deux difficile à gérer. Toutefois, la proximité récente des Etats-Unis avec l’Inde a rapproché le Pakistan de la Chine.
Le général Musharaf est l’homme fort du régime militaire et le garant d’un équilibre très précaire dans la région. Le Pakistan, qui vit dans une ambiance de guerre civile permanente et qui est en conflit avec l’Inde sur la question du Cachemire, est un repère de terroristes et d’islamistes.
Alors que le monde a les yeux fixés sur l’Iran, beaucoup mettent en garde contre les dangers que représente cet Etat détenteur de la bombe atomique et qui est sous pression permanente.

Tout cela promet une exacerbation des luttes de pouvoir (si ce n’est plus) dans cette course aux ressources énergétiques et aux conflits d’intérêt, dont notre pays, en la personne de notre président N. Sarkozy, ne sera pas épargné si l’on en croit la technique de l’ACG.

Septembre 2007

Aucun commentaire: