05 juillet 2008

Rêve 2 : Angelus Silesius, conseil des politiques


Le pécheur est dans l’aveuglement.

« Le pécheur ne voit pas : plus il court et galope
A l’intérieur de son ego, plus il s’aveugle ».

Angelus Silesius, « Le pèlerin chérubinique ».

04 juillet 2008

"Je sais lire" et le dictionnaire d'I. Betancourt



« Je sais lire. Autrement dit : Sésame, ouvre-toi. Et la caverne aux trésors s’ouvre. Je viens de m’emparer de l’arme absolue. Toutes les autres sont illusoires, mortelles, grotesques, limitées, ridicules. L’espace se dispose, le temps m’appartient, je suis Dieu lui-même, je suis qui je suis et qui je serai, naissance, oui, seconde, ou plutôt vraie naissance, seul au monde avec cette clé ».

Philippe Sollers « Un vrai roman. Mémoires », 2007.






Ce message était prêt depuis quelques jours et attendait une publication dans le courant de ce mois. Je décide cependant de le mettre en ligne maintenant, soit 24h après la libération d’Ingrid Betancourt.
Dans son sac, expliquait-elle aux journalistes, il y a un lourd dictionnaire qu’elle avait longuement réclamé et que ses geôliers avaient finalement daigné lui procurer, quelques semaines avant la fin de son calvaire.

01 juillet 2008

Barack Obama, sa biographie



On lui prédisait un avenir national en 2012 ou 2016 ; lui est plutôt pressé de nature et en février 2007, il présente officiellement sa candidature à l’investiture démocrate pour les élections américaines du 4 novembre 2008 !

Après 5 mois d’une bataille acharnée contre la grande favorite Hillary Clinton, il finit la course en tête le 3 juin 2008. Mais, il reste maintenant le combat final à mener, le plus difficile. Car si le monde entier le préfère à son rival républicain, se pose désormais la question de savoir si la majorité des Américains, démocrates y compris, est prête à voter pour un président de couleur.

Les sondages le placent, pour l’instant, devant le candidat républicain John McCain qui va hériter de la politique calamiteuse de G. W. Bush. Et c’est là que réside l’opportunité d’Obama : se placer en tant que candidat du changement, celui qui permettrait aux Etats-Unis de tourner définitivement la page de ces huit dernières années.

Et comme il n’y a pas de hasard, le jour des élections présidentielles est aussi celui de la première opposition Saturne/Uranus. Le « Zeitgeist » voudrait donc que le prochain président américain soit Barack Obama, qui incarne le complexe uranien face à un John McCain, héraut du complexe saturnien.
Et même si avec Uranus, il ne faut jurer de rien, Barack, en arabe, ça veut dire « béni ».

Les symboles sabian de la PL solsticiale du 18 juin 2008 évoquent en tous points la personnalité et le parcours de cet homme « incroyable ». Se référer à mon article sur le message subliminal de la PL.

Né à Hawaii d’un père kényan et d’une mère blanche américaine, élevé en Indonésie, puis à Honolulu, diplômé de Harvard, Barack Hussein Obama apparaît comme le candidat global idéal, avec son image d’« everyman » : multiracial et pluriculturel, a priori apte à transcender toutes les frontières, et même à accompagner l’humanité vers un nouveau stade de conscience, une conscience planétaire.
Pourtant, est-ce si simple ? Sa jeunesse troublée de crises identitaires en fait une personnalité des plus complexes. A l’école, le jeune Barack ne se disait-il pas fils d’un chef d’Afrique qui l’attendait là-bas « pour faire de lui un prince » ?

Son père, prénommé lui-aussi Barack, est le fils d’un guérisseur kényan de la tribu nomade des Luo. Devenu cuistot des colons d’Alego, il est remarqué pour son intelligence à l’école de la mission. Les pasteurs lui payent ses études à Nairobi, puis une bourse lui permet de poursuivre des études d’économétrie à l’université d’Hawaii, et c’est là qu’il rencontre sa future femme, Shirley Ann Dunham, une étudiante en anthropologie originaire du Kansas. Les amants se marient en 1960 et leur enfant, Barack Hussein Obama, naît le 4 août 1961. Mais deux ans plus tard, le père abandonne la mère et l’enfant pour satisfaire son ambition personnelle (entrer à Harvard, la Mecque des économistes), et non, comme Barack Jr l’a longtemps cru, à cause de la difficulté d’assumer la vie d’un couple mixte.
Alors ce sont les grands-parents maternels, de modestes Texans au passé jalonné de galères, lui représentant en meubles et complexé par son ascendance cherokee, elle employée de banque, qui vont élever de leur mieux l’enfant noir en pleine Amérique ségrégationniste. Mais en 1967, la mère se remarie avec un étudiant indonésien, Lolo Soetoro, et décide d’aller vivre à Jakarta avec son fils.
Un beau-père, devenu cadre supérieur dans le pétrole, dur envers les domestiques et les pauvres, et qui ne s’entend pas avec sa mère ; des études dans une école musulmane, puis dans un cours catholique ; Barack Obama qui n’a plus aucun repère est finalement rapatrié en 1971 à Honolulu, où ses grands-parents lui ont trouvé une bourse pour la meilleure école privée d’Hawaii. Sa mère reviendra plus tard, divorcée à nouveau et sans un sou, avec une demi-sœur Maya.
Et c’est ainsi qu’il achève de grandir : entre les blancs et les rares copains noirs, entre une école chic et l’aide sociale à la maison. Heureusement, il y avait le basket.

Avec un diplôme de Columbia en science politique et relations internationales (1983), il débute sa vie professionnelle comme analyste d’affaires dans une grande compagnie financière de New-York. Pourtant, tout cosmopolite et distingué qu’il est déjà, cela ne va pas l’empêcher de souffrir du racisme. Alors rêvant de changer le monde, il décide de mobiliser les Noirs.
C’est ainsi qu’il part pour Chicago en 1985, une ville qu’il ne connaît pas et où il se fait embaucher comme animateur social auprès d’un travailleur social chrétien membre d’un réseau d’églises progressistes, un travail associatif mal payé dans un ghetto noir. Durant cette période, il se rapproche de l’Eglise unie du Christ dirigée dans le quartier par J. Wright et il se convertit au christianisme, lui qui au départ n’avait aucune appartenance religieuse. Faisant déjà preuve d’un grand talent politique doublé d’un sens du contact hors du commun, il va inlassablement essayer de réunir les habitants dans la défense de leurs intérêts. Sans grand succès car il est confronté à l’inertie de la population noire défavorisée.

En 1988, il s’inscrit à Harvard et entame des études de droit. Trois ans plus tard, il devient le premier rédacteur en chef afro-américain de la prestigieuse Harvard Law Review. Tous lui reconnaissent alors de grandes qualités de juriste, ainsi qu’un don exceptionnel de la négociation et du compromis qui fait désormais sa marque.
Ses études terminées en 1991, il revient à Chicago pour y enseigner le droit constitutionnel (il restera professeur de 1992 à 2004) et il exerce, à partir de 1993, la profession d’avocat dans un cabinet juridique spécialisé dans les droits civiques.
Le 3 octobre 1992, il épouse Michelle Robinson, rencontrée en juin 1989 dans un cabinet d’avocats où il travaille l’été, avec laquelle il a deux filles : Malia Ann (1999) et Natasha (2002). Michelle Robinson-Obama, née à Chicago et issue d’une famille ouvrière modeste, est une femme influente, avocate renommée diplômée de Princeton et d’Harvard, membre du parti démocrate local et proche du maire de Chicago.

Et c’est elle qui va propulser la carrière politique de son mari, qui démarre en 1996 avec son élection au Sénat de l’Etat de l’Illinois. Déjà remarqué pour ses prises de position contre la guerre en Irak, le mythe Obama prend corps au niveau national en juillet 2004, lors de la Convention démocrate de Boston désignant John Kerry comme candidat à l’élection présidentielle. Dans son discours, Barack Obama faisait l’apologie du rêve américain et d’ une Amérique généreuse contrastant avec l’ « extrémisme » des conservateurs de G.W. Bush... Et tout le monde, ce soir là, en oubliait jusqu’à John Kerry.
En novembre 2004, il est élu au Sénat des Etats-Unis, où il est le seul noir à siéger.

Avant d’entrer en politique, Barack Obama a rédigé sur commande son autobiographie, « Dreams from my Father » (Les Rêves de mon père). Après plus d’une année d’écriture, entouré et aidé de sa femme, l’ouvrage est finalement publié en 1995, quelques mois avant le décès de sa mère atteinte d’un cancer. Au fil des pages, Barack Obama raconte son enfance chaotique et son parcours exceptionnel, mais surtout, le lecteur y découvre le destin de son père kényan, dont le patronyme « Obama » signifie, dans sa langue swahili, « lance enflammée ».


Ce père mythifié par l’absence et quelques lettres reçues du Kenya, il ne l’aura revu qu’une fois à l’âge de 10 ans. Dans son dernier courrier datant de 1980, celui-ci l’invitait à venir lui rendre visite en Afrique pour faire la connaissance de ses sept demi-frères et sœur nés de quatre mariages différents. Barack Sr, retourné au pays après de brillantes études aux Etats-Unis, était devenu l’un des hommes forts du régime en place.
Mais deux ans plus tard, Barack Obama apprend par téléphone que son père est mort dans un accident de voiture. En 1984, sa demi-sœur Auma vient lui rendre visite aux Etats-Unis et lui fait un récit de l’histoire de son père qui va beaucoup l’ébranler, un récit confirmé en 1987 par un voyage qu’il entreprend lui-même au Kenya : ministre des finances, son père s’était opposé par insouciance, idéalisme, et peut-être aussi par défi, aux projets du président Jomo Kenyatta. Il fut dès-lors déchu de ses fonctions et il tomba, humilié et oublié, dans l’alcoolisme et la misère, avant de se tuer en voiture.

En reprenant la chronologie du cursus de Barack Obama, on s’aperçoit qu’un an après son voyage au Kenya, il s’inscrit dans la même université que son père et qu’il trouve enfin sa voie. Ce qui devrait, cependant, nous interroger, c’est le titre de son autobiographie, « Les rêves de mon père », ... avant de s’engager en politique... aux Etats-Unis d’Amérique.

Se pencher sur le mythe et la personnalité de Barack Obama est intéressant à plus d'un titre, aussi j'y reviendrai avec l'astrologie, le tarot, la numérologie... Cette recherche biographique servira de base à de futures réflexions.