14 mars 2011

L’ingrès d’Uranus en Bélier le 11-12 mars 2011

La catastrophe nucléaire et la question de la guidance

« Le cycle au cours duquel les guides aveugles ont conduit la race aveugle dans un marais d’ignorance, de superstition, et d’illusion est en train de se clore rapidement. Ce marécage a été créé par les idées personnelles, et non par ceux qui s’efforcent de découvrir la vérité. La civilisation née des illusions et des superstitions des derniers siècles s’engloutit elle-même dans le marécage. Une nouvelle conscience radicale a été conçue et grandit rapidement sous le stimulus des souffrances et du tragique désordre des créations humaines. En fait, la porte s’ouvre toute grande à cette nouvelle conscience. »
Baird T. Spalding, « La vie des Maîtres ».

Il y a vingt ans, le philosophe allemand Peter Sloterdijk a publié un ouvrage passionnant ayant pour titre « La mobilisation infinie ».
A l’époque, il pointait du doigt l’obsession du mouvement et de l’action dont souffrent nos sociétés modernes, cette frénésie qui s’apparente à une fuite en avant et à une perte de sens. Afin de contrebalancer cette course folle et cette fascination pour l’éphémère et l’événementiel, il proposait, non sans ironie, d’importer en Occident la culture taoïste prônant le wu wei, lequel symbolise l’attitude juste et le détachement.

Au sein de sa démonstration, il est un développement particulièrement saisissant et plus que jamais d’actualité. Ce développement s’intitule « Civilisation panique ou De quelle dose de catastrophe l’homme a-t-il besoin ? ».

Voici un extrait de sa conclusion :
« Celui qui mise sur l’apprentissage par la catastrophe attend de l’explosion qu’elle apporte de la lumière dans l’obscurité des cerveaux. On voudrait que la « catastrophe-avertissement » soit elle-même l’avertissement contre la catastrophe. On voudrait que la transformation réelle de la matière en lumière soit la lumière qui radiographie critiquement notre processus de civilisation. Qui pense jusqu’au bout suivant cette logique parvient à une conclusion fatale : seul le déclin réel du monde serait un avertissement convainquant contre la fin du monde. Seul le désastre apporterait la preuve d’une vérité qui doit apparaître apocalyptiquement et présentement pour être tout à fait vraie. Par conséquent, la seule catastrophe qui paraît claire à tous serait la catastrophe à laquelle personne ne survit.
Quand toutes les possibilités de faire de la catastrophe un outil pédagogique ont été épuisées d’un bout à l’autre et qu’elles ont été comprises dans leur échec nécessaire, il n’y a plus d’issue pour ce réflexe de fuite en avant qui fait histoire. Les forces qui produisent la catastrophe et qui en même temps s’en préservent s’accumulent tout à coup en elles-mêmes. Ce n’est pas : « sauve qui peut ! » mais : « connais la situation ! » qui devient le mot de passe de l’époque. Cela fait naître une situation dans laquelle la conscience panique pourrait se transformer en une civilisation ».

Lorsque j'ai appris la nouvelle de la catastrophe nucléaire au Japon, j'ai pensé à Mikhaïl Gorbatchev.
Savez-vous que c’est un homme profondément spirituel tourné vers l’écologie. Il a fondé l’association Green Cross et milite en faveur d’une perestroïka (transparence et réorganisation) planétaire. C‘est un Sage, autrement dit un guide dont nous devrions nous empresser d’aller recueillir les conseils par ces temps de libération universelle et d'apocalypse nucléaire.
Avec Uranus en Bélier, l’heure est venue de ne plus confondre les Bergers avec les chiens qui aboient et qui gesticulent !


En entrant dans le premier signe du zodiaque le 11 mars 2011 à 16h54, heure du Pacifique, et le 12 mars à 0h54, heure de Greenwich, Uranus entame un nouveau grand cycle de 84 ans. Avec la concomitance du tremblement de terre et de la catastrophe nucléaire au Japon, Uranus « l’éveilleur et le libérateur » frappe un grand coup !
Dans le signe associé à l’émergence de la vie et au jaillissement de l’énergie, il promet jusqu’en 2019 une grande effervescence, et aussi une période de nouveaux commencements et de changement radical.

Le dernier transit d’Uranus en Bélier remonte aux années 1927-1935 qui se sont caractérisées par des révoltes et l’émancipation de nombreux peuples, mais qui étaient aussi très marquées par la Grande Dépression, l’émigration, et la montée des régimes nationalistes et totalitaires avec l’apparition d’hommes forts.
Au cours de cette phase d’agitation tous azimuts, nous avions le carré en T Saturne-Uranus-Pluton, celui de la crise de 1929 auquel ressemble le climax actuel qui s’étale de 2007 à 2012. La crise financière mondiale avait conduit alors à la mise en place du New Deal aux Etats-Unis et au national-socialisme en Allemagne sous l’impulsion de deux « chefs » charismatiques, Roosevelt et Hitler, qui avaient chacun pour programme de sortir leur peuple de la misère et du chômage.

Comme je l’ai déjà expliqué, la danse à laquelle se livrent les trois planètes les plus dures que sont Saturne, Uranus et Pluton n’aura pas la même portée qu’autrefois car nous ne nous situons pas dans le même cycle de civilisation. D’autre part, dans la figure du carré en T, le cycle planétaire central était autrefois Saturne-Pluton, alors qu’aujourd’hui il s’agit de Saturne-Uranus. Enfin, à partir de 2012 nous serons sous l’influence du carré Uranus-Pluton, avec Pluton en Capricorne et Uranus en Bélier, et les choses vraiment sérieuses et radicales vont commencer.
Car le carré Uranus-Pluton est la continuité de la conjonction de 1964-68 en Vierge, la configuration centrale de l’autre période du XXème siècle où les trois planètes Saturne-Uranus-Pluton se sont retrouvées en aspects tendus. Ainsi, ce qui a germé dans les années 60, et qui est sans nul doute la décennie la plus créative de l’ère moderne, va sortir de terre. Il nous revient donc de manifester (dans le sens d’incarner) la vision et les idéaux de cette période, à savoir principalement le partage des richesses, la liberté et l’égalité des droits (quels que soient le sexe, la race, la religion…), ainsi que l’écologie.

Pour en revenir à la catastrophe japonaise, il n’est rien d’étonnant à ce que nous soyons maintenant confrontés à un choix – une « crise d’action » concernant le nucléaire. Il suffit, en effet, de relever que la période des années 1929-1935 a connu la fission de l’atome qui conduira à la bombe et aux armes de destruction massive, et que la période des années 60 a marqué le développement du nucléaire, et notamment du nucléaire civil. Lorsque les mêmes énergies planétaires sont constellées d’une époque à une autre, nous retrouvons les mêmes thématiques.



Soyons dès-lors très attentifs aux paroles et aux actes de nos élus « démocratiques ».
Tout ce qui ne va pas dans le sens de la liberté, de l’égalité et de la fraternité,
mais qui favorise la loi du marché et la loi du plus fort,
et, surtout, qui ne va pas dans le sens de la préservation de la VIE sur Terre,
est à bannir définitivement.

Comme ces courageux peuples arabes,
oserons-nous dire à ceux qui ne sont pas dignes d’être nos « guides » de dégager ?

Isabelle Cantin - Hridaya / Tous droits réservés / mars 2011