11 juin 2011

Les trois éclipses de juin et juillet 2011 (1)

2011 à la manière des maîtres zen


Avec ses six éclipses, quatre éclipses solaires et deux éclipses lunaires, l’année 2011 restera dans les annales astronomiques et astrologiques, ainsi que dans la mémoire de chacun tellement, à peine le printemps finissant, on ne compte déjà plus les bouleversements historiques majeurs tels le « printemps arabe », la mort de Ben Laden, la crise d’avenir de l’Occident due à l’endettement, la catastrophe nucléaire de Fukushima, l’affaire DSK ; des événements et péripéties dont nous sommes encore loin de mesurer toute la portée.

Lors des éclipses, les énergies s’intensifient et les événements s’accélèrent. Le mieux est d’aborder ces périodes de l’année en toute conscience : anticiper, puis profiter de la « crise » et des événements extérieurs concomitants à l’éclipse pour opérer les transformations nécessaires dans nos vies.
Il faut savoir qu’une éclipse ouvre un nouveau chapitre, une nouvelle étape d’évolution. Mais avant de pouvoir embrasser la nouveauté, il faut d’abord libérer de la place à ce qui vient en disant au revoir à tout ce qui a fait son temps et en se détachant de vieux schémas.
Les éclipses ont, d’autre part, la particularité de révéler ce qui n’était pas visible jusqu’ici ; soit parce que cela ne faisait pas partie de notre centre d’attention ou de notre champ de vision, soit parce que cela était enfoui, voire ravalé, dans les profondeurs de l’inconscient.

Les éclipses ont décidément beaucoup à voir avec notre chemin de destinée car elles sont liées aux nœuds lunaires par leur géométrie : lorsque le Soleil se trouve dans un orbe de 18 degrés par rapport aux nœuds, il se produit une éclipse solaire. A raison de deux saisons par an, elles nous remettent dans « le droit chemin », la Voie, un peu à la manière des maîtres zen qui, constatant que leurs disciples s’endorment sur leurs lauriers, leur assènent un grand coup ou une bonne volée sans crier gare afin de les réveiller, ou plutôt de les éveiller.

Les Anciens, qui vénéraient l’ordre du Cosmos, à la fois rassurant et protecteur, considéraient les éclipses comme des conjonctures célestes perturbatrices, et donc annonciatrices de calamités naturelles, d’épidémies, de guerres, de mort ou de chute d’un roi ou de quelque puissant. Aussi, les populations qui se trouvaient dans la zone de visibilité des éclipses redoutaient-elles ces funestes rendez-vous.

Avec le développement d’une astrologie de moins en moins fataliste, le regard que nous portons sur les éclipses a considérablement évolué en Occident. Pourtant, à suivre année après année leurs effets, j’en viens à penser qu’il y a du vrai dans les interprétations d’autrefois ; tout du moins en ce qui concerne le collectif, comme s’il fallait ça pour tirer les masses de leur sommeil.

Illustration : "La Guerre des Etoiles", Luke et maître Yoda

A suivre, "L'éclipse solaire du 1er juin et l'éclipse lunaire du 15 juin 2011"

Isabelle Cantin - Hridaya / Tous droits réservés / juin 2011